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18/07/17

Des riverains investis dans la mise en œuvre du PPRT


Interview de Monsieur Thouret,
représentant de l’association
du quartier des Neiges.

 


Monsieur Thouret, à quoi avez-vous participé dans le cadre de l’élaboration du PPRT ?

Nous avons fait partie du CLIC puis de la CSS et des personnes et organismes associés (POA). Mais nous sommes allés au-delà de ces instances « officielles ». Par exemple, nous avons participé à 15 réunions visant à écrire le règlement.

Aujourd’hui le PPRT de la ZIP du Havre est approuvé. Êtes-vous toujours mobilisés ? Si oui, pourquoi ?

Nous ne nous sommes pas relâchés car le plus difficile est devant nous. Ce n’était pas le moment de nous désinvestir ! L’élaboration du PPRT nous semble facile si on la compare à la phase de mise en œuvre. Aujourd’hui il faut réaliser des travaux dans 300 foyers, il faut que les habitants vivent en sécurité. Aux côtés des financeurs, l’association du quartier des Neiges et l’association des Côtes blanches font partie du comité de pilotage de la mise en œuvre du PPRT et des comités techniques traitant les questions d’habitat. Là, nous jouons notre rôle de porte-parole des habitants, c’est-à-dire que nous veillons principalement à deux choses : 1. la protection des habitants, 2. la prise en charge à 100% des travaux sans avance du crédit d’impôt.

Nous n’avons pas connaissance sur d’autres sites d’une telle implication de riverains dans la phase de mise en œuvre. A votre avis, à quoi tient-elle ?

La volonté du maire de Gonfreville-l’Orcher et des acteurs locaux a certainement joué pour beaucoup. Ils connaissent bien l’association des Neiges car notre implication sur cette thématique n’est pas nouvelle.
Elle remonte à l’année 1994. Le quartier des neiges venait d’être classé zone Seveso. Nous avons mobilisé les habitants et réussi, en 1996, à sortir le quartier des secteurs Seveso grâce à une réduction des risques chez l’industriel. J’ai alors appris qu’il fallait, pour être pris au sérieux, bien connaître les dossiers. C’est pourquoi, sur le PPRT, nous organisons une veille quotidienne sur Internet. Nous échangeons le plus souvent possible avec toutes les personnes susceptibles de nous donner des informations. Quand nous arrivons en réunion, nous en savons parfois plus que les autres parties prenantes.

AMARIS confirme… Notre association remercie Monsieur Thouret de lui faire bénéficier des résultats de la veille active qu’il effectue sur Internet. Nos échanges réguliers sont toujours instructifs. Grâce à la pugnacité de Monsieur Thouret, notre association n’a jamais pu oublier de chercher une solution pour modifier l’article 200 quater A du Code général des impôts afin d’appliquer le même plafond aux personnes seules qu’aux couples.

 

 


24/05/17

REX PARI Roussillon

1. Une différence importante entre le nombre de logements identifiés au démarrage et le nombre de logements traités.

De 121 à 81 logements – Sur les 121 logements concernés par les prescriptions de travaux, certains cas sont bloqués (décès, vente de logement, etc.) et des habitants ont refusé de participer au dispositif. Finalement, 81 foyers ont accepté que l’opérateur logement effectue une première visite de leur habitation.

De 81 à 62 logements – A la suite de cette visite, 62 foyers ont commandé un diagnostic infiltrométrie. Deux logements atteignent l’indice d’étanchéité sans travaux.

De 62 à 47 logements – 47 devis d’entreprises ont été reçus.

2. Le coût moyen des travaux est très largement inférieur à l’enveloppe de 20 000€.

Une dizaine de logements a été traitée. Il apparaît que le coût des travaux est largement inférieur à l’enveloppe de 20 000€ et au montant fixé dans la convention de financement (6 000 €/logement). En moyenne, il s’élève à 2 500 € pour le risque toxique et 3 800 € lorsqu’il est cumulé avec un effet surpression. A Roussillon, le règlement PPRT prévoit, en effet, que les travaux liés à la surpression sont recommandés sur l’ensemble du bâti et prescrits sur le local de protection.

3. Pour l’effet toxique, le principal problème est de réussir à mobiliser des artisans.

Pour rendre une pièce confinable, il est souvent nécessaire de réaliser une somme de petits travaux mobilisant ainsi plusieurs corps de métier. Il en ressort que le nombre d’artisans intéressés est faible (le tissu d’entreprises mobilisé est constitué d’artisans proches de leur base) et leur plan de charge est très rapidement complet.

A Marseille, alors même que l’opérateur logement impulse une dynamique soutenue à la démarche, la problématique est identique : le PARI est également bloqué dans son avancement par le plan de charges des entreprises.

Il est donc nécessaire de bien anticiper ces délais incompressibles (charge de travail des entreprises, délais de fabrication des fenêtres, etc.)

4. De nouvelles questions apparaissent…

Copropriété 
Outre la problématique des délais de prise de décision en assemblée générale de copropriétaires qui est déjà identifiée, dans ce PARI, l’entrée d’un immeuble doit être équipée d’un SAS. Ce SAS doit respecter d’autres règles tout particulièrement celles de l’accessibilité. Comment financer des travaux obligatoires qui engendrent d’autres travaux obligatoires ?

Crédit d’impôt
Comment mieux accompagner les riverains concernés à remplir correctement leur déclaration d’impôt ?

POST-PARI
Une fois le PARI achevé, comment gérer les situations qui seront débloquées ? Quelle mémoire gardée de l’expérimentation PARI pour gérer techniquement ce dossier jusqu’en 2022, date limite pour les habitants ?


30/03/17

Avance du crédit d’impôt : l’exemple de Bassens

C’est un problème sur lequel buttent tous les acteurs qui réfléchissent à la mise en place d’un accompagnement satisfaisant à proposer aux propriétaires ayant l’obligation de réaliser les travaux PPRT : l’avance du crédit d’impôt. Dans la mesure où les prescriptions de travaux sont mal vécues par les riverains des sites Seveso, il paraît injuste de leur demander de faire l’avance du crédit d’impôt. Dans le cadre du PARI de Bassens, un nouveau partenaire est entré dans le « jeu » pour proposer une solution. Il s’agit de Procivis-Gironde.

Procivis-Gironde est une SACICAP (société anonyme coopérative d’intérêt collectif pour l’accession à la propriété). Ces sociétés ont développé des missions sociales notamment des interventions financières adaptées pour les foyers exclus du parcours bancaire classique. Concrètement à Bassens, Procivis-Gironde a avancé les 40% du crédit d’impôt aux propriétaires occupants sous plafond de ressources du prêt à taux Zéro. C’est-à-dire tous les foyers concernés par les prescriptions de travaux excepté trois.

Cette aide a été encadrée dans la convention de financement des travaux. En effet, un article précise les modalités d’intervention et Procivis-Gironde était signataire aux côtés de l’Etat, les collectivités, les industriels. Ensuite, chaque propriétaire a signé une offre de prêt, sans intérêts ni frais de dossier ou de gestion. Après signature, les fonds sont débloqués et versés directement aux artisans. Le remboursement est réalisé par le propriétaire, en une seule fois, l’année suivant la réalisation des travaux. Les travaux ayant été réalisés en 2016, la majorité des remboursements seront effectués à partir de l’été 2017. Cette expérience n’a révélé aucune difficulté particulière ; elle suppose cependant un suivi rigoureux des dossiers par l’opérateur logement.

Progressivement, une solution nationale semble se construire et d’autres sites y ont déjà recours. Ainsi, une convention a été signée dans le cadre du PARI de Roussillon, des discussions ont abouti au Merlerault et à Caen. Le réseau Procivis, qui regroupe 53 SACICAP, pourrait participer à une grande partie des opérations. Il a d’ailleurs signé une convention avec l’Anah, en janvier 2017, dans laquelle la contribution du réseau à la mise en œuvre des PPRT est intégrée.

La réalisation des travaux PPRT a soulevé un ensemble de difficultés qui, depuis 2010, ont été levées une par une :
       > le financement initialement très insuffisants (15% de crédit d’impôt) = il est aujourd’hui de 90% (40% crédit d’impôt et 50% de subventions versées par les collectivités et les industriels) ;
       > la gestion complexe de fonds publics et privés = consignation par la Caisse des dépôts ;
       > la nécessité de mettre en place des dispositifs d’accompagnements = mobilisation des outils de l’Anah et du savoir-faire des opérateurs logements.

Le dernier point de blocage restait l’avance du crédit d’impôt. L’expérience de Bassens et celles menées sur d’autres sites rend optimiste. 


20/12/16

Questions/réponses – Travaux PPRT

En quoi consistent les travaux ?
SURPRESSION
Filmage des vitrages ou remplacement des menuiseries vitrées.
Dans de rares cas : renforcement des murs et renforcement de la charpente.

TOXIQUE
Mettre en œuvre un dispositif de confinement. Cela consiste à choisir une pièce de confinement, à renforcer l’étanchéité à l’air de cette pièce, à permettre l’arrêt de la ventilation du bâtiment.

THERMIQUE
Remplacement des matériaux inflammables des façades exposées du bâtiment, remplacement ou occultation des menuiseries, isolation.

En moyenne combien coûtent-ils ?
SURPRESSION
Zone 20-50 mbar : de 3 000 à 20 000 € par logement
– Moyenne de 4 000 € pour du filmage
– Moyenne de 14 000 € pour le remplacement des menuiseries

Zone 50-140 mbar : peu de retours d’expérience
– Les travaux sont coûteux si le renforcement de la structure est nécessaire.
– Pour les menuiseries : 16 000 € en moyenne.

TOXIQUE
– De quelques centaines d’euros à 7 000€.
– Un peu plus de 1000 € en moyenne par logement.

THERMIQUE
Peu de retours d’expériences

Les travaux peuvent-ils être faits en plusieurs tranches , dans le respect de l’enveloppe des 20 000 € ?
Oui il est possible de réaliser les travaux en plusieurs tranches et de percevoir le crédit d’impôt et les subventions, à condition de respecter les délais prescrits par la loi.
Pourquoi le filmage des fenêtres est-il désormais conseillé en zone 20-50 mbar ?
Les effets redoutés sont ceux liés à la projection de bris de vitres au travers de la pièce. L’ouverture des menuiseries voire la désolidarisation du cadre ou d’un élément de la menuiserie ne représentent pas les principaux risques pour les occupants du logement. L’objectif est de s’assurer que les panneaux vitrés résistent ou cassent sans risque de blessure pour les personnes.
Quels sont les matériaux à proscrire, à ne pas utiliser en périmètre PPRT  ?
SURPRESSION
– Simple vitrage
– PVC sans renforts métalliques pour les menuiseries neuves

TOXIQUE
– Pas de matériaux proscrits
– Les exigences portent plutôt sur la qualité de mise en œuvre.
    
THERMIQUE
– Matériaux inflammables sur les faces exposées
– Isolants polystyrène, végétaux et matériaux plastiques déconseillés

Quelles sont les entreprises habilitées pour réaliser les diagnostics et les travaux ?
Il n’existe pas d’agrément ministériel. Le ministère de l’Environnement a cependant mis en place un cadre  de rencontres et de formations pour travailler avec les professionnels du bâtiments et les diagnostiqueurs. Il est donc recommandé de choisir des entreprises qui ont suivi les sessions de formation-sensibilisation organisées par l’État.

DIAGNOSTIC
La liste des participants aux journées techniques « Diagnostic des logements existants » organisées par le ministère  est disponible sur le site national PPRT.
Consulter

TRAVAUX
Les travaux à réaliser sont des travaux classiques du bâtiment (menuiserie, électricité, finitions…) avec des conditions de mise en œuvre spécifiques. Dans le cadre d’une opération d’accompagnement, une rencontre de sensibilisation destinées aux artisans peut organisée par les services de l’État ; elles sont généralement assurées par le CEREMA et l’INERIS. + d’informations
REX – Dans certaines opérations d’accompagnement, il existe une charte à laquelle peuvent souscrire les entreprises qui s’engagent à respecter les prescriptions spécifiques de pose.

Plus de questions-réponses
Consulter le diaporama réalisé par le CEREMA dans le cadre d’une rencontre organisée par la métropole de Lyon.

 

Illustration – plaquette MEEM – Prendre en compte les risques technologiques pour les bâtiments existants d’habitation individuelle


26/10/16

Savez-vous où en sont les PARI ?

pariRappel – Les PARI sont les Programmes d’Accompagnement sur les Risques Industriels. Lancés par le ministère de l’Écologie en 2013, ils visent à anticiper, sur plusieurs sites pilotes, les dispositifs d’accompagnement à mettre en place pour permettre aux propriétaires privés et bailleurs sociaux
de réaliser les travaux prescrits par le PPRT, et à construire
une boîte à outils. Sept sites sont concernés par ce dispositif : Bassens, Donges, Jarrie, Lanester, Lespinasse, Marseille, Roussillon.

Aujourd’hui sur ces 7 sites, 5 sont entrés en phase opérationnelle. Le PARI de Jarrie est en attente de la signature de la convention de financement qui devrait intervenir très prochainement.

Consulter le pari-tableau-AMARIS-novembre-2016


27/09/16

Travaux Riverains


28/06/16

Guide diagnostic

guide-diag-3Publié en juin 2016, ce guide compile les 3 guides techniques (qui dataient de 2008) et intègre des évolutions techniques et de doctrine. Nous retenons que, dans les zones de surpression 20-50 mbar, l’objectif de performance s’applique désormais vis-à-vis des panneaux vitrés.

Ce guide apporte les éléments nécessaires pour réaliser les diagnostics de vulnérabilité :
                 > des maisons individuelles
                 > des logements individuels situés
                 dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 > Pour la suppression : des logements individuels
                 situés dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 jusqu’à R+4.

Consulter le guide

 


29/03/16

Le PARI de Bassens augmente la cadence.

A Bassens, depuis qu’il est question de PPRT et de prescriptions de travaux, Jean-Paul Turon, le maire, assure aux riverains concernés qu’ils n’auront ni frais, ni avance du crédit d’impôt à effectuer. pariL’expérimentation PARI de Bassens a intégré cette « commande » politique.
Un système d’avance du crédit d’impôt est proposé via Procivis. Les propriétaires signent un contrat avec Procivis dans lequel ils s’engagent à rembourser l’avance du crédit d’impôt. En théorie, le recours à ce système a des limites car ils ne s’adressent qu’aux propriétaires occupants sous conditions de ressources. Dans la pratique, à Bassens, il permet d’assurer l’avance dans 90% des cas.

Pour gérer les fonds, les acteurs ont recours à la Caisse des Dépôts et Consignation. Le circuit de paiement des travaux suit un déroulé que nous avons déjà décrit sur notre site : présentation des dossiers en comité de pilotage pour valider les devis acceptables économiquement et techniquement > choix du propriétaire > présentation des dossiers finalisés en comité de pilotage (les PV permettent de déconsigner les sommes) > déconsignation des sommes pour l’avance de paiement à l’artisan > contrôle et réception des travaux > paiement du solde directement à l’artisan. 

Dans la convention de financement, les financeurs s’étaient engagés sur une enveloppe totale de 673 000 € TTC. Ce montant se révèle aujourd’hui insuffisant. Il avait été estimé sur la base de diagnostics réalisés en amont du PARI. Aux imprécisions des diagnostics préalables s’est ajouté le traitement, « en cours de route », des velux et des portes d’entrée. Le montant de la convention vient d’être corrigé par avenant et augmenté de 200 000€.

Aujourd’hui, environ 27 logements ont été traités ou sont en cours de traitement. Avant de lancer la phase de travaux,  il a fallu rationaliser le cahier des charges des travaux pour se recentrer sur l’essentiel. Ainsi, dans les zones de surpression 20-50 mbar, l’effet redouté est la projection de bris de vitres.
Les travaux consistent donc prioritairement à filmer les vitres.
Les vérandas et les panneaux vitrés de grande dimension seront également filmés ou seront remplacés par des vitrages feuilletés si le coût est moindre.

Télécharger la Présentation PARI BASSENS de la DREAL Aquitaine

Propos recueillis auprès de la DREAL Aquitaine et du cabinet du maire de Bassens


08/03/16

Le PARI de Marseille

350 logements à traiter contre le risque toxique

Le nombre de logements à traiter est estimé à 350. Les travaux sont financés à 100%, sans recours au crédit d’impôt, et le diagnostic est inclus dans les missions de l’opérateur logement (Urbanis). Cette expérimentation ne nous apprendra donc rien sur la recherche d’un système d’avance du crédit d’impôt, du diagnostic, etc. Ici, l’intérêt est de voir comment l’opérateur parvient à mobiliser des entreprises pour réaliser des petits travaux (certains postes n’excèdent pas 50€) et d’obtenir des éléments de coût sur le diagnostic infiltrométrie et les travaux.

Le diagnostic risque toxique

porte soufflante
porte soufflante

Ce diagnostic a pour objectifs d’identifier une pièce confinable et de préconiser des travaux à réaliser. Pour ce faire, un architecte et un mesureur visitent chaque logement pour définir la pièce à confiner, tester l’étanchéité à l’air, établir un relevé complet du logement et apporter toutes les informations nécessaires aux propriétaires.

Urbanis fait appel à des sous-traitants pour réaliser le diagnostic infiltrométrie. Il coûte au maximum 340€ HT par logement.

Concrètement, ce diagnostic consiste à dégonder la porte de la pièce identifiée, à installer une porte soufflante afin de récolter les données de débit d’air. Le mesureur vérifie également l’étanchéité des fermetures, etc. Il est intéressant de noter que sur 140 logements diagnostiqués, 40 atteignent les objectifs de performance. De petits travaux sont cependant nécessaires. Il est préconisé systématiquement un joint d’étanchéité autour de la porte d’accès et la pose d’une plinthe de bas de porte. Ces travaux coûtent environ 200€ HT.

Les travaux

Dans cette expérimentation, la mobilisation des entreprises est un enjeu. Les entreprises ont été invitées à une réunion d’information en présence de la DGPR, de la DDT et du CEREMA. Sur les cinq entreprises présentes, Urbanis travaille actuellement avec trois d’entre elles. Cette liste reste ouverte : un propriétaire peut faire appel aux entreprises de son choix pour qu’elles proposent un devis (le comité technique demande à chaque fois deux devis).

Il a fallu un temps de calage important avec les entreprises. De nombreux allers-retours sur les premiers devis ont été nécessaires. L’opérateur a même dû créer un modèle et imposer un intitulé correspondant à chaque poste de travaux. Une seconde réunion a été organisé un échange entre l’architecte et les entreprises afin de s’assurer que la compréhension des travaux à réaliser était bonne. A ce jour, les travaux ont été réalisés dans une dizaine de logements. Quatre visites de contrôle de leur bonne exécution ont été effectuées.

Les coûts

> Diagnostic infiltrométrie : maximum 340€ HT
> Coût moyen des travaux par logement : 1200€ HT
> Coût minimum : 200€ (logement conforme dès le diagnostic)
> Coût maximum : 6000€ (intervention pour limiter les entrées d’air par la cheminée ou changer une fenêtre).

Le paiement

Si le propriétaire le demande dans le dossier de demande de subventions, le paiement peut être effectué directement à l’entreprise. Pour que les sommes soient déconsignées, le dossier doit être validé par le comité technique réunissant Urbanis, les financeurs, l’État. Ce dossier comprend une attestation cosignée par Urbanis et le propriétaire, la facture et un RIB. Si le comité valide, le procès-verbal du comité est envoyé à la Caisse des dépôts qui déconsigne sous 8 jours.

Propos et photo recueillis auprès d’Estelle Lasfargues, chef de projet, Urbanis


25/02/16

De la convention au paiement des travaux

Le PARI de Roussillon
Dans cette expérimentation PARI, 121 logements sont à traiter. Ils sont concernés par :
– du risque toxique de niveau M+
– ou des risques toxique M+ et surpression  de niveau Fai(35 mb)
– ou des risques toxique M+ et surpression Fai (50 mb).
Initialement le nombre de logements avait été évalué à 150.

La convention de financement a été signée le 22 octobre 2013, c’est-à-dire avant le vote de la loi Daddue qui a clarifié les règles de financement des collectivités percevant la CET. La convention de financement n’a, ainsi, pas été signée par le département et la région.

Cette convention fixe à 25% à la part des aides des industriels et à 30% celle des collectivités (15% pour la communauté de communes et 15% pour les communes de Péage-de-Roussillon et Salaise-sur-Sanne au prorata du nombre de logements concernés). Elle prévoit une gestion des subventions par la Caisse des Dépôts et Consignation.

Avance du crédit d’impôt et financement à 100%
Comme dans toutes les expérimentations PARI, les acteurs ont cherché à lever les deux points de blocage majeurs que constituent l’avance du crédit d’impôt et le reste à charge.

Depuis octobre 2014, les travaux sont pris en charge à 100%. Une seconde convention a, en effet, été signée, une année après la première, pour acter la participation financière de la région Rhône-Alpes et du département de l’Isère. Cette convention porte ainsi la part des collectivités à 35%. Elle a été signée par 10 entités : 5 collectivités, 4 industriels et l’État.

Les acteurs du PARI de Roussillon ont creusé, par ailleurs, la piste Procivis* pour l’avance du crédit d’impôt. Procivis peut, en effet, apporter son soutien en permettant le préfinancement des 40 % de crédit d’impôt. Ce soutien se matérialise par un prêt sans intérêt et un contrat de prêt entre Procivis et le propriétaire. Les fonds sont ainsi versés directement à l’entreprise réalisant les travaux. Le propriétaire est ensuite tenu de rembourser Procivis après avoir perçu le crédit d’impôt.

La communauté de communes du pays Roussillonnais, collectivité compétente en matière de logement, a voté le 24 février 2016 la signature d’une convention avec Procivis. Avec le PARI de Bassens, c’est la seconde expérimentation à retenir cette solution. L’avance du crédit d’impôt ne sera cependant pas généralisée à l’ensemble des propriétaires. Les demandes de prêt seront étudiées dossier par dossier.

*Procivis est une société SACICAP (Sociétés Anonymes Coopératives d’Intérêt Collectif pour l’Accession à la Propriété) qui a pour mission d’aider les accédants à la propriété et les propriétaires occupants modestes.

Paiement du diagnostic et acompte à verser aux entreprises
Si nous savions que le reste à charge et l’avance du crédit d’impôt constituaient des points de blocage, l’avance du diagnostic et l’acompte à verser aux entreprises avant le démarrage des travaux n’avaient pas été anticipés.

Le paiement du diagnostic pose, en effet, problème. En effet, il peut y avoir un décalage de 7-8 mois entre les diagnostics, la réalisation des travaux et le versement des subventions. Pour les riverains concernés, c’est un point de blocage car ils doivent financer un diagnostic sans même savoir s’ils engageront ensuite des travaux. Le diagnostic d’infiltrométrie est évalué à environ 500€. Sur ce PARI, les sommes consignées par les financeurs sont utilisées comme fond de roulement pour assurer une avance. A l’avenir, le problème ne se posera plus car le financement du diagnostic sera inclus dans l’enveloppe suivi-animation prise en charge à 100% par la DGPR.

Par ailleurs, les entreprises demandent le versement d’un acompte pour démarrer les travaux. Dans cette expérimentation, il est donc désormais prévu une avance de subvention, à hauteur de 70%, sur demande.

Un avenant à la convention a précisé les modalités de déblocage des aides pour ces deux cas de figure :
demande du propriétaire, présentation des devis signés, validation du comité d’engagement financier. Il a été signé le 19 février 2015.

Le circuit de paiement des travaux
La convention de financement et de gestion des aides allouées détaille le plan de financement pour chaque collectivité et la répartition prévisionnelle sur les 3 années durant lesquelles se déploie le dispositif PARI.
Les financeurs s’engagent à verser 30% des aides au 15 janvier de chaque année. Les aides de la région et
du département sont versées en une seule fois à la Caisse des dépôts.

Pour chaque dossier individuel de demande d’aide, le service instructeur établit un plan de financement des travaux et la répartition pour chaque financeur. Ce plan de financement est présenté pour approbation en comité financier mensuel.

Un dossier individuel est étudié 3 fois par le comité d’engagement financier lequel réunit les 5 collectivités,
les 4 industriels et l’État :
– une fois pour le financement du diagnostic,
– une fois pour l’avance des travaux,
– une fois pour dégager les sommes.

Les paiements (déconsignations) sont réalisés après validation du comité d’engagement financier.

On résume…

DIAGNOSTICS

1. Proposition de devis pour le diagnostic
2. Réalisation du diagnostic
3. Facture du diagnostic

COMITE D’ENGAGEMENT FINANCIER n°1

> Approbation du devis du diagnostiqueur
> Avance par les industriels et collectivités de la totalité du montant du diagnostic sur la base d’un devis signé par le propriétaire et un formulaire de demande de subvention valant engagement
> Déconsignation de la somme par arrêté préfectoral

 

TRAVAUX

4. Proposition de travaux de réduction de la vulnérabilité du bâti
5. Établissement de devis par un ou des artisan(s)/entreprise(s)
6. Réalisation des travaux
7. Contrôle de l’achèvement

COMITE D’ENGAGEMENT FINANCIER n°2

> Approbation du plan de financement
> Avance de subvention possible jusqu’à 70% du montant global des subventions pour permettre le démarrage des travaux
> Si nécessaire, élaboration d’une demande de prêt sans intérêt auprès de Procivis

EXEMPLE / Si le montant total des travaux est estimé à 10000€ TTC :
> Versement de l’avance soit un maximum de 4200€ (70% des 60% du montant des travaux)
  > Prêt sans intérêt de Procivis d’un montant maximal correspondant à la part du crédit d’impôt (40% du montant total des travaux) soit 4000 €.

 

FINALISATION

8. Si les travaux sont conformes,
le ou les artisan(s)/entreprise(s)
émettent la facture des travaux.
et signent l’attestation d’achèvement
des travaux.

COMITE D’ENGAGEMENT FINANCIER n°3

> Versement de la totalité des subventions (en fonction de l’avance obtenue par le propriétaire) auquel est soustrait le montant du crédit d’impôt du diagnostic (40% du coût total du diagnostic).
>  Déblocage éventuel des crédits à l’entreprise si un prêt a été contracté auprès de Procivis (soit 40% du montant des travaux).

EXEMPLE / Si le montant total des travaux est de 10000€ TTC et que le propriétaire a obtenu une avance de 70% du montant global des subventions, versement des 30% restant soit 1800€ moins le coût du diagnostic (part CI uniquement).

Les articles sur les expérimentations PARI
> Le site des installations classées
> 10 points sur les PARI – 21-12-2015
> PARI Lespinasse, Jarrie, Roussillon, Bassens – Journée AMARIS – 26-05-2015
> PARI de Marseille – 27-04-2015
> PARI de Lespinasse – 27-04-2015
> PARI de Lespinasse – 23-09-2014
> Des objectifs de performance à la réalisation des travaux – Extrait des actes de l’atelier d’AMARIS