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04/05/20

Rapport d’activités 2019

Il est difficile de faire le bilan de l’année 2019 sans dire qu’elle a été marquée par l’accident du 26 septembre. C’est un évènement majeur ne serait-ce que par l’ampleur du nombre d’habitants qui ont été concernés de près ou de loin, les très nombreux débats initiés sur un sujet souvent confidentiel et technique et l’écho médiatique qui aura duré plus de 3 mois.

Cet accident ne parvient cependant pas à me faire oublier complètement comment l’année a débuté. En janvier, un PPRT de « grande envergure » a été annulé pour des raisons de vices de procédure. Ce jugement pouvait avoir pour conséquences de remettre en cause une vingtaine de PPRT et de retarder considérablement la mise en protection des riverains concernés.

Cet automne quand j’étais questionné sur le retard de mise en œuvre des PPRT, sur la faible mise en protection des riverains, etc. j’ai vivement repensé à ce début d’année. Ce rapprochement pourrait être cocasse si nos territoires n’étaient pas souvent confrontés à de telles contradictions. Cet automne, nous les avons relayées auprès de la presse et des pouvoirs publics. Nous avons fait valoir un ensemble de constats, de recommandations et de revendications basées sur vos remontées de terrain. Nous devons nous réinterroger collectivement sur la cohérence des actions de la puissance publique, mais aussi sur la place des élus et la gestion de l’information auprès des citoyens. A la suite de l’accident d’AZF, deux grandes lois ont été votées : il est temps de les évaluer. Nous mettons en place des DICRIM, des PCS, nous participons à la production de campagne d’information, nous informons nos riverains, etc. Aujourd’hui nous avons besoin que ces outils et leurs effets soient évalués.

Dans ce contexte, je me félicite qu’AMARIS pilote l’organisation de la prochaine rencontre nationale sur les risques technologiques majeurs. C’est un marqueur important sur la place de notre association. Nous mettons tout en œuvre pour que cette rencontre produise des effets et que les collectivités comme les habitants soient prise en compte dans les politiques de gestion des risques.

Yves Blein, président d’AMARIS et député du Rhône

Rapport_annuel_Amaris_2019