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30/09/19

Septembre 2019 – Spéciale Rouen

1

ACTU-ENVIRONNEMENT, 30-09, L. RADISSON

Lubrizol : le préfet a donné son feu vert à des augmentations de capacités sans évaluation environnementale.

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2

PARIS-NORMANDIE, 30-09, S. SIRET

Incendie de Lubrizol : « Aucune hypothèse ne doit être écartée », selon le PDG Frédéric Henry.

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3

LA TRIBUNE, 30-09, N. JOURDAN

Catastrophe de Lubrizol à Rouen : questions autour de la gestion d’une crise.

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4

LE MONDE, 30-09

Après l’incendie de Lubrizol à Rouen, l’État multiplie les messages rassurants sans convaincre.

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5

PARIS-NORMANDIE, 29-09, M. NICODEME

Lubrizol : toutes les écoles rouvrent lundi 30 septembre après un nettoyage « à grande eau».

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6

PARIS-NORMANDIE, 28-09, A. BRIAND

Pétition, cagnotte, groupe Facebook : à Rouen, les habitants s’organisent après l’incendie de Lubrizol.

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7

LE POINT, 28-09, T. DÉLÉAZ

Incendie de Rouen : les usines Seveso ont-elles leur place en ville ?

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8

SCIENCES ET AVENIR, 27-09, C. LEMKE

Incendie de l’usine Lubrizol de Rouen : quelles substances les riverains ont-ils inhalé et sont elles-toxiques ?

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9

LES ÉCHOS, 26-09, M. KINDERMANS

Incendie de Rouen : « Il faut améliorer les systèmes d’alerte aux populations. »

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10

PRÉFECTURE SEINE MARITIME, 26-09

Incendie Lubrizol – Rouen – communiqué n°1 – 5h15.

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30/09/19

La maison brûle…

Bien évidemment il est trop tôt pour connaître l’origine de l’accident Lubrizol à Rouen et pour s’exprimer sur sa gestion. Mais on peut d’ores et déjà dire que les moyens d’alerte ont montré, une nouvelle fois, leurs limites.

Nous savons, depuis de nombreuses années, qu’un système basé sur l’utilisation de sirènes et des médias (même sociaux) n’est pas efficace ou tout au moins pas suffisant. La sirène n’est souvent pas entendue. Et quand bien même elle l’est, les consignes associées à l’émission d’un signal sonore ne sont pas connues. « Dois-je évacuer ? Dois-je me confiner ? Pourquoi la sirène sonne-t-elle ? etc. »

Ce système à l’ancienne est dépassé. Nous le vérifions lors de chaque nouvel incident, d’autant plus fortement aujourd’hui que les réseaux sociaux brouillent désormais parfois les messages officiels. Pour y remédier, les communes paient des systèmes d’appel téléphonique par automate qui permettent, en situation d’urgence, de diffuser un message, une consigne, etc. à la population. Ces systèmes d’appel requièrent l’inscription volontaire sur les listes d’appel. Cette contrainte est un frein indépassable pour assurer une diffusion des consignes au plus grand nombre.

De nombreux pays tels que les États-Unis, le Chili, le Japon, ou encore les Pays-Bas, s’appuie sur une technologie (le cell broadcast) qui permet la diffusion rapide d’un message intelligible et facilement identifiable à l’ensemble des téléphones situés dans un espace géographique donné. Pourquoi est-il impossible de déployer cette technologie en France ? Plus largement, à chaque accident, incident, événement, etc. nous constatons des dysfonctionnements dans la communication qui est faite. Pourquoi une réflexion plus large n’a-t-elle jamais été engagée sur l’information publique d’urgence (précision des messages et des consignes à transmettre, etc.) et sur la sensibilisation voire la formation des populations ?

Yves BLEIN, président d’AMARIS et député du Rhône


26/09/19

Forum Inter-SPPPI

Cet évènement aura pour but de partager des bonnes pratiques et de réfléchir collectivement autour de 3 thèmes : les nouveaux moyens d’information et de communication, l’économie circulaire et la santé-environnement. Seront également présents la DGPR, la DREAL Auvergne-Rhône Alpes, le Préfet de l’Isère et le député Jean-Charles Colas Roy.


25/09/19

Projet Réponses : un nouveau chapitre?

« L’expert n’a plus le monopole de poser les questions et d’apporter les réponses »

Lors de la présentation de Réponses à une délégation AMARIS, un représentant de la Métropole de Lyon a ainsi résumé l’aspect le plus singulier du projet : « L’expert n’a plus le monopole de poser les questions et d’apporter les réponses ».

Ce changement de méthode est en partie liée au fait que ce projet a pour origine une crise médiatique survenue en 2017. A la suite de la parution des résultats inquiétants d’une étude de ressenti sur l’impact de la pollution sur la santé, la presse s’était emparée de ce sujet et avait relayée les inquiétudes des habitants.

Sous pression, les acteurs réunis au sein du SPPPI Paca (associations, représentants d’industriels et de salariés, collectivités, services de l’État) ont pris conscience de la nécessité de reconsidérer leurs méthodes, outils, etc. de travail peut-être trop descendants et verticaux, qui ne fonctionnent pas ou plus. Cette crise médiatique avait notamment révélé que les actions mises en œuvre et portées par les acteurs du territoire n’étaient pas connues ou ne répondaient pas aux besoins. Cette remise en question les a conduits à lancer une démarche ayant pour point de départ les besoins des populations.

Moins d’une année pour recenser, proposer et répondre concrètement

Déployé sur 21 communes du pourtour de l’étang de Berre, ce projet, porté et coordonné par le SPPPI Paca, a démarré en juin par un recensement des attentes de la population concernant la qualité de l’air, toutes sources confondues.

Afin de mailler le territoire et de toucher des publics non historiquement engagés, plusieurs dispositifs ont été déployés pendant 4 jours :
– 14 micros-trottoirs afin d’aller à la rencontre d’un public « non-averti » qui n’a pas l’habitude de s’exprimer sur ce sujet ;
– 8 ateliers avec des associations permettant des échanges approfondis sur trois thématiques (le dialogue avec les citoyens, le rôle des acteurs du territoire et la qualité de l’air) ;
– 4 forums ouverts à tous sur des sujets définis par les participants (les mesures de contrôle, l’information, les pollutions autres qu’industrielles, le développement du territoire, la co-construction du plan d’actions, la place des citoyens).

600 contributions ont été recueillies en juin. Actuellement, un travail d’identification des actions à mettre en place ou à faire connaître est en cours. Deux temps d’échanges avec la population seront organisés d’ici la fin de l’année pour qualifier la pertinence des réponses apportées et restituer le plan d’actions mis en place par les acteurs.

« La réponse sera-t-elle à la hauteur des attentes ? »

Jean Hetsch, le maire de Fos-sur-Mer, pose ouvertement cette question car le projet a un objectif ambitieux : apporter des réponses aux préoccupations et attentes des habitants et usagers du territoire en santé-environnement. Cet objectif comporte de fait une part de risque. C’est peut-être pourquoi certaines précautions ont été mises en place pour que le volet concertation soit irréprochable (outre le fait que le projet repose sur la qualité des échanges avec la population). Ainsi, un panel de citoyen a été recruté par voie de presse pour suivre, ajuster le déroulé de la concertation et être attentif à la fidélité du rendu. Un garant de la Commission Nationale du Débat Public veille à la qualité d’écoute, la neutralité, la transparence et l’égalité de traitement des personnes.

 

Le projet Réponses

– Il est piloté par un comité composé de représentants d’associations, de collectivités (Vitrolles, Fos et Aix-Marseille Métropole) de l’État (DREAL, ARS et GPMM), d’industriels, de salariés et d’experts dont Atmo sud.
– Il est financé par de façon collégiale par l’État, les collectivités et les industriels.
– Il est porté et coordonné par le SPPPI Paca.
– Plus d’informations : le site du SPPPI Paca

Photo : Michel SERRA, Ville de Fos-sur-Mer


15/09/19

Travaux PPRT – suite et freins

Le 1e juillet, les collectivités réunies dans le groupe de travail AMARIS ont fait le point sur les dispositifs d’accompagnement des travaux riverains : avancement, freins et points de blocage. Elles ont ensuite participé à une réunion d’échanges, organisé par la Métropole de Lyon,  entre les artisans, les diagnostiqueurs et les experts (INERIS et CEREMA).

 

Le financement, nerf de la guerre

  • L’absence d’avance du crédit d’impôt reste un frein indépassable.
  • Le financement des diagnostics au-delà de 140 mbar pose problème.
  • L’enveloppe budgétaire est parfois insuffisante pour financer les travaux, notamment en zones exposées à des effets de forte intensité.

 

Des difficultés techniques sur le terrain

  • Malgré l’existence de différents guides techniques, les artisans rencontrent de nombreuses difficultés dans la mise en œuvre des travaux. Par exemple, les artisans ont des difficultés pour trouver des fenêtres respectant les recommandations du guide « Fenêtre 50-140 mbar ».
  • Dans les logements collectifs, les sas et les parties communes sont complexes à traiter.
  • Les opérateurs logements, les diagnostiqueurs, les artisans s’interrogent sur leurs responsabilités et souhaitent pouvoir disposer d’éléments relatif à la priorisation des travaux.

 

Une ingénierie encore à roder

  • Peu d’opérateurs logements sont qualifiés pour répondre aux appels d’offres.
  • Les bouquets d’opérations (travaux PPRT et amélioration de l’habitat ou lutte contre la précarité énergétique) nécessitent une lourde ingénierie pour un résultat « décevant ».
  • Les délais de restitution des diagnostics  et de consultation des entreprises sont trop longs. Si la réalisation des diagnostics n’est pas succédée rapidement par des travaux, cela entraine de nombreuses pertes en ligne.