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29/06/16

Incendie dans une usine à Saint-Fons

En 1966, lorsqu’une sphère de stockage de gaz explose à Feyzin, Internet et les réseaux sociaux n’existent pas. Il faut attendre les premiers reportages radio, puis télé le soir, pour que les français apprennent la catastrophe.
50 ans plus tard, le 28 juin à 11h50, toujours dans la vallée de la Chimie, un feu s’est déclaré sur un site Seveso à Saint-Fons. Rapidement, des images sont diffusées sur les réseaux sociaux.
50 ans plus tard, la circulation de l’information s’est donc… « accélérée ».
AMARIS appelle une réflexion sur l’information publique d’urgence et la diffusion, aux collectivités, d’outils leur permettant de se saisir de cette problématique.

Top chrono – la diffusion de l’information entre 12h et 14h
pipardA 12h15, un automobiliste circulant sur l’autoroute filme le nuage de fumée et le diffuse au monde entier via l’application périscope. Les premiers tweets et images des fumées circulent sur les réseaux sociaux. Plusieurs posts sont publiés sur les comptes facebook d’habitants de l’agglomération, immédiatement partagés et commentés. La presse reprend l’information : un article du Progrès est mis en ligne à 12h37
(à 14h30, cet article totalise plus de 50 400 vues).

Les communes concernées réagissent chacune de leur côté.
A Feyzin, le serveur d’appel téléphonique est lancé à 12h40 pour demander le confinement dans les bâtiments publics puis pour avertir les habitants inscrits dans la base de données. A 12h54, un communiqué officiel est en ligne sur le site de la ville puis sur son mur Facebook. A Saint-Fons, la mairie répond aux questions des habitants sur sa page facebook.

La Préfecture diffuse des informations à partir de 13h.
A 13h09, le compte twitter du préfet (4 539 abonnés) explique « Incendie Blue Star Sillicone : feu de produits finis dans un local de stockage. L’entreprise a déclenché son Plan d’opération interne ». La seule préconisation de ce fil sera destinée aux automobilistes à 13h28.

A 13h50, l’incendie est maîtrisé par les pompiers. La préfecture communique par twitter, les mairies sur leurs pages facebook et/ou site internet. Les commentaires sont nombreux mais dispersés. Certains se félicitent d’avoir été alerté par téléphone, d’autres regrettent de n’avoir pas reçu de SMS.

A 22h00, la recherche google “incendie usine Saint-Fons” recueille 16 200 résultats.

5 constats

1
Désormais, l’information se diffuse aussi vite que la vision. L’information officielle, validée et certaine, sera toujours en retard.

2
L’analyse qualitative et quantitative de la diffusion de l’information via les réseaux sociaux nécessite des compétences que les collectivités publiques n’ont pas toujours. Elles connaissent mal l’impact de leurs tweets et messages facebook. Cette analyse permettrait pourtant de mieux comprendre les phénomènes de diffusion. 

3
Cet accident s’est produit sur le territoire d’une métropole, à la frontière de deux communes (Saint-Fons et Feyzin). Avant le déclenchement du PPI, les sources d’information sont multiples et ne sont pas forcément coordonnées. La question du partage des bases de données des personnes à informer est criante.

4
Concernant les outils d’alerte, l’utilisation des serveurs d’appel/texting est entrée dans les mœurs. Mais son efficacité dépend entièrement des bases de données et donc de l’inscription volontaire des habitants. Les outils sophistiqués d’alerte par application smartphone n’ont pas été utilisés.

5
Les collectivités publiques commencent à utiliser les réseaux sociaux, mais elles en ont une maîtrise « variable » et les messages ne sont pas toujours coordonnés entre collectivités.

Engager une réflexion sur la diffusion de l’information publique d’urgence

La question de la diffusion de l’information publique d’urgence dans un monde de réseaux sociaux est récente. Elle s’est formalisée, au début des années 2000, avec l’apparition du concept de SMEM  (Social Media Emergency Management) ou sa traduction française de MSGU (médias sociaux en gestion des urgences). Quelques agences de communication spécialisées travaillent sur ce sujet.
Mais elle n’a pas donné lieu à un guide de bonnes pratiques validées par les pouvoirs publics.

Amaris appelle une réflexion avec l’État sur l’information publique d’urgence et à la diffusion auprès de chaque collectivité publique d’outils permettant de se saisir de cette problématique.


28/06/16

Juin 2016

1

LE PROGRES, 28-06,

Spectaculaire incendie dans une usine de produits chimiques près de Lyon.

lire

2

BARPI, JUIN 2016

Temporalité des accidents : Quand ont-ils lieu ?

lire

3

L’ALSACE.FR, 13-06, S. HARTMANN

Une zone d’activité en constante mutation.

lire

4

LE FIGARO, 13-06

Explosion à Carling : Total condamné.

lire

6

NORMANDIEACTU, 13-06, K. LEBRUN

Risques industriels. Enquête publique sur la zone industrialo-portuaire du Havre

lire

6

RUE89, 10-06, A. FRADI

Intrusive, tardive, opaque : l’app d’urgence SAIP déjà critiquée.

lire

7

LIBERATION, 09-06, C. GEVAUDAN

Appli alerte attentats : «Il faut que la France respecte les standards internationaux».

lire

8

20 MINUTES, 07-06

Les inondations ont-elles entraîné une pollution des eaux ?

lire

9

LA TRIBUNE, 02-06, K. LATOUR

Quand les friches industrielles deviennent un vrai business.

lire

10

CGEDD, JUIN 2016

Contrôle des transports de marchandises dangereuses.

lire


28/06/16

Guide diagnostic

guide-diag-3Publié en juin 2016, ce guide compile les 3 guides techniques (qui dataient de 2008) et intègre des évolutions techniques et de doctrine. Nous retenons que, dans les zones de surpression 20-50 mbar, l’objectif de performance s’applique désormais vis-à-vis des panneaux vitrés.

Ce guide apporte les éléments nécessaires pour réaliser les diagnostics de vulnérabilité :
                 > des maisons individuelles
                 > des logements individuels situés
                 dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 > Pour la suppression : des logements individuels
                 situés dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 jusqu’à R+4.

Consulter le guide

 


27/06/16

RESIRISK – Les restitutions

LogoResiriskLes Rencontres Restitutions du projet RESIRISK ont pour objectifs de rendre compte du travail effectué sur un site pilote et de le mettre en perspective avec l’édition des RésiGuides.

Les restitutions programmées

> Bordeaux : le 22 septembre (après-midi)
> Salaise-sur-Sanne : le 17 novembre (à confirmer)

 

 

 


27/06/16

Les rencontres PPRT d’AMARIS

approfonditEn juin 2016, 345 PPRT sur 395 sont approuvés.
Leur mise en œuvre va concerner environ 800 communes
et intercommunalités. Afin d’accompagner les collectivités, AMARIS engage un nouveau « tour de France » constitué
de rencontres dans les régions, en 2016-2017.

AMARIS et ses partenaires présenteront les éléments à prendre en compte
pour mettre en œuvre les PPRT dans les meilleures conditions.
Ces demi-journées ont pour objectifs de fournir aux collectivités des outils,
des avis d’experts et des retours d’expériences sur la mise en œuvre des PPRT et de recueillir leurs besoins.

Première rencontre programmée : Le 22 septembre à Bordeaux.

> Le programme
> Le BULLETIN d’inscription

 


21/06/16

Contrôle des transports de marchandises dangereuses

revue-des-guides77% des marchandises dangereuses transportées
sont des hydrocarbures liquides et gazeux
.
C’est ce que nous apprend un rapport publié en juin 2016 par le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Nous retenons de cette évaluation du contrôle des transports de marchandises dangereuses sur les trois modes de transport terrestre (routier, ferroviaire et fluvial) :
1. « L’absence d’une connaissance claire des flux au niveau régional »
2. La politique actuelle de contrôle ne présente pas de carence majeure.
3. 9 recommandations sont formulées notamment pour améliorer les synergies de travail entre les deux directions générales impliquées, c’est-à-dire la DGPR (direction générale de la prévention des risques) et DGITM (direction générale  des infrastructures, des transports et de la mer).

lire le rapport


21/06/16

SAIP – la question écrite au ministre de l’intérieur

saip2Yves Blein, président d’AMARIS et député du Rhône, a posé une question écrite au ministre de l’intérieur pour savoir
si le Gouvernement a abandonné le principe permettant d’informer toutes les personnes présentes dans la zone de couverture d’une antenne-relais grâce à la technique de diffusion cellulaire.

Cette question écrite intervient à la suite du lancement, par le ministère de l’intérieur, d’une application pour smartphone : le Système d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP). Cette application permet d’être immédiatement alerté en cas d’attaque terroriste, mais également en cas d’accident nucléaire, de rupture d’ouvrage hydraulique ou de produits dangereux.

Moins de 15 % des français connaissent les consignes liées au déclenchement de l’alerte et 90% des français sont équipés de téléphones mobiles. Ce rapprochement invite évidemment à utiliser les téléphones mobiles pour diffuser des consignes en cas d’alerte.

Mais alors, pourquoi lancer une application qui ne s’adresse qu’aux possesseurs de téléphones dits intelligents qui auront pris le soin d’installer cette application du ministère de l’intérieur ? Pourquoi ne pas utiliser les SMS qui ont le mérite de pouvoir être distribués de manière géolocalisée sans avoir à récupérer la localisation des possesseurs de téléphone ? Comment associer les maires qui sont en charge de la sécurité et de la tranquillité publique des personnes séjournant sur leur territoire ?

A lire

> Assemblée nationale, 21 juin
Question écrite de M. Yves Blein
> Assemblée nationale, 14 juin
Question écrite de M. Luc Belot
> Rue89, 10 juin, A. Fradin
Intrusive, tardive, opaque : l’app d’urgence SAIP déjà critiquée.
> Libération, 09 juin, C. Gévaudan
Appli alerte attentats : «Il faut que la France respecte les standards internationaux».

Rappel sur le SAIP

Le SAIP remplace le réseau national d’alerte (RNA). Ce réseau, datant des années 1930, est devenu obsolète et ne permet pas de répondre aux enjeux actuels de protection des populations.

Le déploiement du SAIP comporte deux volets :
       > la mise en réseau des sirènes de l’État, des collectivités territoriales et
       des entreprises soumises à PPI
       > l’information des populations pour préciser les consignes de sécurité
       par l’utilisation de moyens individuels (SMS, GSM…) ou collectifs.

Le ministère de l’intérieur travaille, depuis 2007, sur la mise en place du SAIP. Ce chantier fonctionne par bassin de risques.

 

 


17/06/16

Une première

fenetre2Le bâtiment Delta a été renforcé pour résister à un effet surpression de 112 mbar. Et il ne ressemble pas à un blockhaus ! Techniquement, pour répondre aux objectifs de performance du PPRT, la façade du bâtiment la plus exposée a été recouverte d’une « seconde peau » en bois avec fenêtres intégrées.

Pour parvenir à ce résultat qui, on l’espère, servira d’exemple
à d’autres projets, ce projet a mobilisé de nombreux intervenants et des moyens importants. Il a, notamment, fallu trouver un constructeur de fenêtres qui accepte de concevoir des menuiseries sur mesure et, ensuite, effectuer des essais à taille réelle en tunnel.

Les coûts liés au renforcement PPRT sont aujourd’hui difficiles à évaluer car ces travaux s’intègrent dans un projet plus global d’éco-réhabilitation du bâtiment Delta. Ce projet, nommé AERIDE, visait un double objectif : protéger les salarié du site et rendre le bâtiment moins consommateur d’énergie. Pour y répondre, le choix retenu a été de tester en grandeur nature un mur bois en matériaux biosourcés intégrant une menuiserie bois alu et un système d’isolation thermique par l’extérieur à base de fibre bois. La réhabilitation du bâtiment Delta a coûté environ 2,2M€ et a bénéficié de subventions de l’Ademe, de la région Rhône-Alpes, etc.

Les caractéristiques du bâtiment
         > superficie : 3900m2
         > destination : tertiaire
         > 4 niveaux
         > construction : années 60
         > structure : béton-poutre

Lire le communiqué de presse Solvay inaugure son bâtiment administratif de Saint-Fons


16/06/16

Questions/réponses à l’assemblée nationale

ybLe 15 juin, Yves Blein, député du Rhône et président d’AMARIS, est intervenu pour rappeler l’importance du dialogue, lors d’une table-ronde sur les installations Seveso organisée par la commission développement durable de l’Assemblée nationale.

En matière de prévention des risques industriels, l’instauration d’un dialogue pérenne entre les services de l’État,
les industriels et les élus locaux est une nécessité.
« Les industriels ne doivent plus être derrière leurs murs ». C’est un enjeu dans le cadre des PPRT et c’est également une réponse possible aux actes de malveillance contre les sites Seveso. En effet, les communes Seveso sont devenues des territoires sensibles où il devient indispensable de s’assurer qu’en cas de crise, chacun est prêt. Dans cette gestion de crise, les élus locaux ont leur rôle à jouer. Ils doivent être associés pour mettre en place les bons moyens d’alerte, prévoir des espaces de mise à l’abri de la population, etc.

Ce tour de table a été largement dominé par les questions posées par les députés sur la prévention des actes de malveillance, l’impact des inondations sur les sites Seveso et la dangerosité du transport de matières dangereuses.

Dans les réponses formulées par la DGPR, AMARIS retient :

  1. Les sites Seveso n’ont pas occasionné d’impact sur l’environnement du fait des récentes crues. Cette absence d’impact tend à démontrer que les industriels ont anticipé en mettant en sécurité les substances dangereuses avant l’arrivée de la crue.
  2. Concernant l’information du public, une mission interministérielle a rendu récemment ses conclusions qui permettront d’établir une doctrine en la matière. « La grande conclusion de cet audit est que l’approche doit être proportionnée à la sensibilité des informations. C’est-à-dire que certaines informations qui étaient jusque-là communiquées largement n’ont plus vocation à l’être. Pour autant, la concertation doit rester opérationnelle. Dans des instances comme les commissions de suivi de sites (CSS), il restera possible d’avoir des échanges avec des informations plus précises ».

 

Consulter la vidéo de la table-ronde

Lire compte-rendu


16/06/16

PPRT – Revue des guides

PPRT et stratégie

PPRT et mesures foncières

PPRT et travaux

PPRT et entreprises

Les guides techniques des effets toxiques, thermiques, de surpression