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29/01/16

PPRT et amélioration de l’habitat

Les conditions pour lancer une opération
Le lancement d’une opération conjointe bénéficiant des subventions de l’Anah et du financement de la DGPR-MEDDE est soumis à plusieurs conditions :

Risques technologiques
Le financement de l’accompagnement des travaux liés aux PPRT n’est proposé que dans les zones de prescription et de délaissement. Les zones de recommandation en sont exclues.

Amélioration de l’habitat
Les propriétaires doivent être éligible aux aides de l’Anah, c’est-à-dire, d’une part, relever des priorités d’intervention de l’Anah (lutte contre l’habitat indigne, adaptation des logements à la perte d’autonomie des occupants, traitement des copropriétés fragiles ou en difficulté) et, d’autre part, être propriétaire occupant sous conditions de ressources ou être propriétaire bailleurs ayant accepter de conventionner leur logement afin de le rendre accessible à des locataires modestes.

Si les conditions sont remplies, les risques technologiques intègreront une OPAH ou un PIG. Ce sont les cadres d’action de l’Anah qui permettent de mobiliser des subventions et les agents de l’État et des collectivités.

Ce que veulent dire accompagnement ou suivi-animation
Le suivi-animation, confié à un opérateur logement, vise à mettre en œuvre un programme opérationnel de travaux. Il porte sur les différentes étapes nécessaires à la réalisation des travaux et comprend :
      > l’information des propriétaires
      > la réalisation des diagnostics des bâtiments pour définir les travaux à réaliser
      > les demandes de devis auprès des artisans ou d’entreprises spécialisées
      > le montage des dossiers de financement
      > le suivi des travaux
      > le constat d’achèvement.

Le suivi-animation est confié à un opérateur désigné par la collectivité locale maître d’ouvrage du programme, dans le cadre d’une procédure de marché public. Certaines collectivités peuvent faire le choix d’assurer tout ou partie des missions de suivi-animation en régie.

Les modalités – 3 étapes clés
1. La réalisation d’une étude pré-opérationnelle : c’est la première étape pour ensuite dimensionner le dispositif d’accompagnement. Cette étude vise à repérer les ménages éligibles aux aides de l’Anah et à déterminer les priorités d’intervention dans la perspective d’un programme opérationnel conjoint d’amélioration de l’habitat et de prévention des risques technologiques.

2. Une convention entre les collectivités participant à l’opération et l’Anah doit définir les modalités de financement de l’opération (ingénierie et travaux), les objectifs et les thématiques à traiter.

3. Enfin, un marché passé par la collectivité maître d’ouvrage pour retenir un opérateur logement en charge du suivi-animation de la démarche.

Cas de figure 1 : une OPAH ou un PIG est en cours dans votre territoire.
Le périmètre de l’opération inclut le périmètre du PPRT.
Dans ce cas, il faut signer des avenants aux conventions existantes pour intégrer la prise en compte des risques technologiques, c’est-à-dire indiquer le nombre de logements exposés éligibles aux aides de l’Anah. Une convention de financement des travaux au titre du PPRT devra être signée également pour ces logements.

Le périmètre de l’opération n’inclut pas le périmètre du PPRT.
Dans ce cas, il faut compléter l’étude pré-opérationnelle afin connaître le nombre de ménages éligibles et la nature des travaux à réaliser. Si ces ménages sont concernés par des financements Anah, un programme d’accompagnement global se met en place.

Cas de figure 2 : il n’y a pas d’OPAH/PIG en cours.

Dans ce cas, il convient d’engager une étude pré-opérationnelle pour ensuite examiner la possibilité de lancer une OPAH ou un PIG. Si cela ne s’avère pas opportun, un programme spécifique « risques technologiques » devra être mis en place. C’est le cas de figure n°3.

Cas de figure 3 : OPAH ou PIG impossible
Ici encore, plusieurs cas de figure sont envisageables.
1. Dans le cas où il y a suffisamment de logements impactés par le PPRT pour lancer une opération mais trop peu de ménages éligibles aux aides de l’Anah, l’Anah ne sera pas associée à l’opération. Pour autant, unprogramme d’accompagnement pourra être lancé avec un financement du suivi-animation par la DGPR.

2. Dans le cas où le nombre de logements concernés est très faible, la marche à suivre devra être adaptée. Le Ministère évoque la possibilité de marchés à bon de commande.

Ces deux cas ne sont pas détaillés dans la note de l’Anah ; ils le seront dans l’instruction gouvernementale à venir prochainement.

Qui paie quoi ?
L’étude pré-opérationnelle
Il est prévu que l’Anah finance l’étude pré-opérationnelle dans le cadre des conditions prévues par son régime d’aides. En l’absence d’un programme, le financement de ces études peut atteindre 50% d’une dépense plafonnée à 200 000 euros par étude.

Le suivi-animation
>
La DGPR finance à 100% l’accompagnement administratif, technique (comprenant le diagnostic) et financier du propriétaire lorsqu’il s’agit d’opérations réalisées dans le cadre de programme spécifique PPRT (ménages non éligibles aux aides de l’Anah). Ce financement se fait via une délégation de crédits au prorata du nombre de logements.
> Lorsque les logements sont concernés par les programmes d’amélioration de l’habitat incluant un volet risques technologiques, dans ce cas, l’Anah finance pour l’instant l’accompagnement et, à terme, le MEDDE sera également financeur.
L’Anah paie annuellement la collectivité maître d’ouvrage au terme d’une tranche annuelle avec une part fixe et une part variable (en fonction du nombre de projets agréés au cours de la tranche annuelle, le nombre de primes estimé en début d’année étant un maximum).

Les diagnostics
Dans cette note, il est précisé « qu’en programme opérationnel, le diagnostic est intégré au coût d’accompagnement  et pris en compte dans le cadre du financement de l’État ».

Les travaux
Pour le financement des travaux, deux dossiers distincts sont nécessaires :
1. Un dossier pour les travaux à réaliser dans le cadre de l’amélioration de l’habitant. Les travaux relevant de ce dispositif sont en partie subventionnés par l’Anah.
2. Un dossier pour les travaux à réaliser au titre du volet « risques technologiques », le financement est tripartite : 25% collectivité, 25% industriels à l’origine du risque, 40% au titre du crédit d’impôt.
Les travaux ne doivent pas être financés par deux sources de financement.

En savoir plus


28/01/16

Janvier 2016

1

MARITIMAINFO, 28-01, G.SAUCEROTTE

Total La Mède : remise à zéro du PPRT.

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2

LE MONDE, 27-01, S. MOREL

Marée noire du « Prestige » : les victimes seront indemnisées.

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3

LOCALTIS, 21-01, P. MARCANGELO-LEOS

De nouvelles servitudes d’utilité publique pour prévenir les dangers des canalisations multifluides.

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4

OUESTFRANCE, 21-01, C . JOSSE

Pétrole. Les nouvelles cuves à essence sortent de terre à Lorient.

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5

LEGIFRANCE, 14/01/2016

Note technique du 7 janvier 2016 relative à l’institution des servitudes d’utilité publique prenant en compte les dangers des canalisations de transport.

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6

LA VOIX DU NORD, 11-01

Dunkerquois: après sept ans de réflexion, le Plan de prévention des risques technologiques enfin dévoilé.

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7

TERRAECO, 07-01

Fuite de gaz en Californie : l’ampleur des dégâts.

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8

LE PROGRES, 04/01

Dix-huit morts à la raffinerie de Feyzin : c’était il y a 50 ans.

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9

MARITIMAINFO, 4-01, PROPOS RECUEILLIS PAR C. LIPS

Entretien avec François Bourasse, directeur de la raffinerie Total La Mède.

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10

ACTUENVIRONNEMENT, 28-12

Patricia Blanc remplacée par Marc Mortureux à la tête de la Direction générale de la prévention des risques.

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Les mesures organisationnelles

« Pour les biens autres que les logements, l’autorité administrative compétente informe leurs propriétaires ou gestionnaires, ainsi que les responsables des activités qui y sont implantées, du type de risques auxquels leur bien ou activité est soumis, ainsi que de la gravité, de la probabilité et de la cinétique de ces risques, afin que ceux-ci, chacun en ce qui le concerne, mettent en œuvre leurs obligations en matière de sécurité des personnes, dans le cadre des réglementations qui leur sont applicables. Ces mesures peuvent consister en des mesures de protection, de réduction de la vulnérabilité ou d’organisation de l’activité ».

L’ Ordonnance n° 2015-1324 du 22 octobre 2015 relative aux plans de prévention des risques technologiques donne un cadre d’actions pour les propriétaires, gestionnaires ou responsables des activités de biens autres que les logements. Reste à déterminer ce que recouvrent les mesures de protection, de réduction de la vulnérabilité ou d’organisation de l’activité.

Un guide pratique traitera des mesures dites « organisationnelles » et répondra aux questions suivantes : 

  • Quelles sont les principales actions à réaliser pour protéger les salariés ?
  • Faut-il protéger les bâtiments ou les personnes ?
  • Faut-il mettre en place une sirène interne pour alerter les salariés ?
  • Quelles sont les conséquences sur un bâtiment des effets et intensités identifiés dans le cadre du PPRT ?
  • Qui valide l’espace de mise à l’abri pressenti ?
  • Qui est responsable en cas de non réalisation d’actions de réduction de la vulnérabilité ?
  • Dans le cas d’un groupe, quid de l’équité entre les établissements secondaires quand l’un d’entre eux est exposé à des risques industriels ? Le groupe peut-il mettre à disposition des moyens (financiers, techniques, juridiques) spécifiques pour répondre aux obligations du chef d’établissement dont l’entreprise est exposée à des risques industriels majeurs ?

24/01/16

Aménager une zone d’activités future

Contexte

Les entreprises qui s’implantent dans des zones exposées à des risques industriels majeurs doivent suivre des prescriptions techniques qui peuvent donner lieu à des surcoûts constructifs. Les usages peuvent également être réglementés. Par ailleurs, les obligations en matière d’information préventive des populations doivent se traduire en actes afin que toute personne qui se trouve aux abords d’un site Seveso seuil haut puisse se mettre à l’abri en cas d’alerte.

Aujourd’hui, la plupart des zones d’activités pâtissent de décotes foncières et immobilières qui incitent à l’implantation de typologies d’entreprises inadaptées ou en inadéquation avec la gestion du risque industriel majeur.
Plus que le risque environnemental, ces zones courent le risque de décliner.

RESIRISK

SCHEMA N°2 - FONCTIONNEMENTL’un des enjeux de notre projet est de contribuer à faire évoluer une approche souvent standardisée des zones d’activités par les concepteurs et aménageurs.

La présence de risques pourrait permettre d’imaginer de nouvelles manière de concevoir et de gérer l’espace urbain exposé. Elle pourrait inciter les acteurs à apporter de nouvelles solutions, à définir de nouvelles cibles commerciales et de développement économique.

Ce postulat conduit à maîtriser l’urbanisation tout en construisant une nouvelle organisation de l’espace afin de répondre à la fois à des objectifs de limitation des enjeux, d’information préventive, de facilitation de la gestion de crise et retour à la normale. Cela conduit également à définir de nouveaux modes d’organisation mutualisés et rationalisés.

Un travail de fond a été réalisé avec le chef de projet urbain de Lyon Métropole dans le but de rédiger un cahier des charges adapté à la prise en compte des risques industriel dans le projet de la zone d’activités dite « En champagne« , située au nord de Lyon. 


24/01/16

Informer et former les salariés

20150921_134551Les chefs d’entreprises existantes, riveraines des sites Seveso seuil haut, ont  l’obligation d’informer leurs salariés sur les risques auxquels ils sont exposés. 
Mais aujourd’hui, ils ne savent pas comment faire.
Dans le cadre de RESIRISK, des outils sont en cours
de réalisation. Ils ont pour objectif d’accompagner les chefs d’entreprises dans cette démarche d’information
. Nous travaillons  à partir des questions, remarques, etc. exprimées par les entreprises rencontrées.

Les entreprises participantes souhaitent que le ResiGuide à venir répondent aux questions suivantes :
>
Quels outils mettre en place dans les entreprises pour informer des salariés sur les risques industriels  (y compris aux nouvelles embauches, intérimaires, etc.) ?
> Quelle intégration de ces actions dans la formation professionnelle et dans les démarches de certification ?
> Quelle information du public dans le cas des ERP ?
> Faut-il créer un support d’information spécifique pour informer les salariés de l’existence des risques industriels majeurs ? Si oui, lequel ? Avec quelles informations?
> Que pourrait contenir un kit d’information à destination des salariés pour qu’ils se sentent concernés sans tomber dans le catastrophisme ?
> Comment gérer alerte et travailleurs isolés (grande amplitude horaire) ?
> Comment mutualiser la réflexion autour du DUER ?

Le ResiGuide, édité certainement sous forme de kit, sortira au printemps 2016. Il a pour objectif de fournir des réponses pratiques qui pourront aider les collectivités et les entreprises à mieux prévenir les risques industriels. 

 


23/01/16

Informer les entreprises

Il est nécessaire d’informer les entreprises concernées de l’existence du PPRT. Pour cela, les agents des collectivités en charge du développement économique, les chargés de mission des chambres consulaires, doivent disposer d’un bagage minimum pour s’approprier le PPRT et fournir une information compréhensible aux entreprises ou aux professionnels de l’immobilier. 

Le travail sur les sites pilotes de Saint-Genis-Laval/Chaponost, de Bassens, de Salaise-sur-Sanne a été mené en direct avec les agents des collectivités, les élus, les entreprises concernées. Il en ressort que la réglementation en vigueur est complexe et peu connue des acteurs économiques.  Elle a pourtant des impacts concrets sur le fonctionnement des entreprises.

Par ailleurs, nous avons repéré deux autres points à travailler pour répondre aux besoins. Les entreprises ont, en effet, exprimé le besoin de s’organiser collectivement au sein d’une même zone d’activités pour mettre en œuvre la réglementation. Quelle organisation imaginée ? De quels exemples peut-on s’inspirer ? Les collectivités, de leur côté, se demandent jusqu’où elles doivent aller.  La mise en œuvre des PPRT  est pour partie du ressort des collectivités. Les limites de cette intervention sont à définir. 

Un guide pratique à destination des collectivités est en cours de réalisation. 


Mesures organisationnelles dans une entreprise riveraine

L’entreprise Lafon technologie compte plus de 100 salariés exposés au risque toxique du fait de l’activité de l’entreprise Seveso voisine, Cerexagri.

Pour rappel, cette entreprise a un projet d’agrandissement qui donne lieu à la réalisation de 3 salles de confinement (une par étage). Un travail de retour d’expérience est réalisé, dans le cadre de noter projet, en lien avec l’architecte en charge des travaux. Lors de nos rencontres, le chef de l’entreprise Lafon Technologies a exprimé son besoin d’approfondir la notion demesures organisationnelles.

Ce travail sur les mesures organisationnelles a été réalisé avec l’équipe RESIRISK, le SDIS, Cerexagri, l’entreprise Lafon Technologies,  la commune de Bassens et la Métropole bordelaise. Le 2 décembre dernier, les représentants du service hygiène et sécurité de l’entreprise Lafon Technologies ont conclu que la démarche RESIRISK leur a permis de se rapprocher de Cerexagri. « Il n’y avait aucune communication entre les deux entreprises ».

Une visite de Cerexagri a été organisée avec pour objectif de faciliter la mise en place de procédure et d’instructions pour former et sensibiliser le personnel de Lafon Technologies. Le rapprochement du SDIS a également permis de prendre en compte des remarques sur l’organisation des secours.  

L’année 2016 sera consacrée à la formation et à la sensibilisation des salariés. Le livret d’accueil a déjà été actualisé et il est prévu d’avoir une formation pour les nouveaux arrivants. Pour le SDIS, la mise en place d’un Plan d’intervention Interne reste une nécessité pour les entreprises riveraines des sites Seveso seuil haut.

_PC6 - Insertion

 


21/01/16

Conseil d’administration

A l’ordre du jour

  • Approbation du projet de procès-verbal du 15 Octobre 2015
  • Arrêté des comptes clos au 31 Décembre 2015
  • Proposition d’affectation du résultat
  • Convocation de la prochaine Assemblée Générale
  • Bilan 2015-projets 2016
  • Point sur l’actualité des dossiers
  • Présentation du nouveau site Internet
  • Questions diverses.

20/01/16

L’État en appui des collectivités

Vignette Actu-01Cette instruction concerne la phase de mise en œuvre pour laquelle la méthodologie, l’organisation des échanges et les modes de faire n’ont encore jamais été précisés. Si la phase d’élaboration a fait l’objet d’un guide méthodologique qui s’est révélé précieux pour que chaque acteur trouve sa place dans la procédure, l’étape suivante n’était pas encore cadrée.

Cette instruction gouvernementale sera très prochainement adressée aux préfets. Elle vise à définir le rôle des services de l’État dans la mise en œuvre, à inciter les Préfets à lancer une démarche de réunions des parties prenantes pour planifier, prioriser et définir une stratégie de mise en œuvre. Par ailleurs, cette instruction précisera certains points, notamment la marche à suivre dans le montage des dispositifs d’accompagnement lorsqu’une action conjointe avec l’Anah est impossible ou encore l’instruction des demandes de mesures alternatives.

 


20/01/16

Partenariat avec la Caisse des dépôts

AMARIS et la Caisse des dépôts et consignations signent, en début d’année 2016, une convention de partenariat sur deux axes de travail : l’accompagnement des collectivités dans la mise en œuvre des PPRT et
le programme RESIRISK.

AMARIS se félicite de ce nouveau partenariat qui consistera en un appui financier à notre association et une collaboration technique.

Depuis plus de deux ans, nous avons approfondi ensemble l’utilisation de l’outil « consignation » dans le cadre de la gestion des fonds destinés à financer
les mesures foncières ou les travaux. D’autres pistes de travail sont à creuser.
La Caisse des dépôts accompagne et soutient les collectivités dans
leurs projets de développement. Pour les territoires impactés par les PPRT,
il est à prévoir que le montage de projet sera particulièrement complexe.
Nous travaillerons donc à ce que vous puissiez mobiliser efficacement et rapidement tous les outils et ressources nécessaires (ingénierie technique, analyse financière, etc.)