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09/03/16

Stratégie d’atténuation ou stratégie d’adaptation aux risques ?

RESIRISK se situe dans des mouvements de pensées et d’actions qui dépassent le simple cadre national. Ils sont à l’œuvre sur d’autres territoires et donnent naissance à ce qu’il convient d’appeler des « territoires résilients ».

La singularité du projet est de se référer à deux logiques d’actions qui généralement s’opposent. Les auteurs de Résiliences* ont parfaitement décrit les deux logiques qu’il souhaite relier :
> une stratégie, portée par l’État, fondée sur l’anticipation, qualifiée d’atténuation du risque. Elle consiste à déployer un éventail d’outils techniques, juridiques, administratifs, pour circonscrire le risque et empêcher ou limiter la crise. Ce type de stratégie repose sur l’idéal de maîtrise associé à la modernité, avec la définition, a priori, d’actions sur les causes dans le but de garder le contrôle des effets ;
> une stratégie fondée sur la résilience, ouvrant la voie au traitement d’événements imprévus et incertains, qualifiée de stratégie d’adaptation, mettant l’accent sur l’autonomie des individus et les capacités d’auto-organisation et déplaçant, de fait, la responsabilité de la gestion des risques vers les acteurs de terrain.

Un essai RESIRISK est en cours de rédaction sur cette thématique. Il a pour objectif d’expliquer le concept de la résilience. La sortie de l’ouvrage est prévue pour les assises des risques technologiques. Il sera édité par le CEREMA et co-écrit par Sandra Decelle-Lamothe, coordinatrice de RESIRISK et Claudia Basta, chercheur à l’université du Wur.

*Resiliences sociétés et territoires face à l’incertitude, aux risques et aux catastrophes, sous la direction de Magali Reghezza-Zitt et Samuel Rufat, ISTE Editions