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14/12/22

Pollutions industrielles : un moment-charnière

En 2019, nous avons connu « Lubrizol ». Cet accident a mis en évidence l’insuffisante protection de la population face aux risques sanitaires. Il n’a pas permis d’enclencher une réflexion aboutissant à une stratégie nationale mais il a très certainement accéléré une prise de conscience sociétale. Les habitants concernés s’inquiètent (toujours plus), se mobilisent et questionnent les élus au premier rang desquels les maires. Les fumées de l’usine sont-elles nocives ? Cette gêne respiratoire est-elle liée à l’industrie ? Peut-on manger les tomates du jardin ? Les enfants courent-ils un risque à jouer dans la cour de l’école ?  Et s’ils ingèrent de la terre ? 

Ces interrogations liées à la vie quotidienne et à l’usage d’un territoire peuvent paraître simples ou anecdotiques. En réalité, pour y répondre, il est nécessaire de mobiliser un haut niveau d’expertise conjuguant deux sujets complexes : l’environnement et la santé. Très souvent associées à la proximité des sites industriels en activité, ces questions s’appliquent aussi beaucoup plus largement, à notre passé industriel, qui nous a légué en héritage, des friches polluées.

Aujourd’hui, les territoires que nous réunissons partagent les mêmes questionnements et besoins. Dans un cas comme dans l’autre, pollutions actuelles ou passées, les blocages et les écueils sont les mêmes. Les collectivités veulent savoir si ce qu’elles font est utile et pertinent. Elles ont parfois l’impression que les études produites dans le cadre réglementaire ne sont pas conçues pour identifier des pistes d’amélioration. Elles découvrent que les spécificités des bassins industriels ne sont pas prises en compte. Elles manquent d’outils, de points zéro, de diagnostics : elles ont besoin de savoir d’où elles partent. Elles expriment des difficultés liées à une approche avant tout technique d’un sujet pourtant politique. Il est très souvent difficile pour les élus d’arbitrer.  

Face à l’insuffisance de la réglementation et au manque de connaissances, nous avons besoin d’une stratégie nationale et globale pour imaginer des territoires moins vulnérables. Nous devons anticiper pour que les futures implantations soient les plus pertinentes du point de vue de la santé environnementale, trouver des pistes d’amélioration pour les personnes exposées et enfin, poser les bases méthodologiques pour reconstruire la ville. Dans un contexte où la réhabilitation des friches avec les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) et la prise en compte des risques sanitaires liés aux pollutions industrielles sont devenues des enjeux sociétaux majeurs, il est urgent d’établir des liens entre les politiques de développement industriel, de santé et d’environnement. 

ALBAN BRUNEAU, PRESIDENT D’AMARIS
Maire de Gonfreville-l’Orcher et vice-président de la Communauté urbaine du Havre

Retrouver le numéro de décembre consacré aux risques technologiques et naturels


06/10/22

13 octobre : première édition !

La Communauté d’agglomération du Centre Martinique (CACEM) a pris la feuille de route d’AMARIS… à la lettre. En effet, l’objectif de l’association est de mieux intégrer les spécificités des territoires dans ses projets. Et à ce titre, la CACEM a proposé de se confronter à la mise en œuvre du PPRT du Lamentin.

Ces échanges au sein du conseil d’administration de l’association AMARIS sont à l’origine d’une action sur le terrain organisée dans le sillage de la journée du 13 octobre et d’une démarche plus globale soutenue par le ministère de la Transition écologique.

> Une action sur le terrain (24-28 octobre)
En partenariat avec l’AFPCNT et la CACEM, AMARIS mobilisera l’expertise de son réseau (Synerzip-LH) pour réaliser une médiation auprès des acteurs économiques présents dans le périmètre PPRT.

> Une démarche plus globale
Comment travailler la culture de la prévention des risques à l’échelle nationale tout en répondant aux besoins exprimés localement ? Le partenariat noué entre AMARIS, la CACEM et l’AFPCNT, autour d’une convention portant des actions à dimensions multiples, est une piste prometteuse !

Nous vous tiendrons évidemment informés des résultats de ces actions.

Pour compléter votre information, nous vous conseillons…

1. Écouter les grands témoins de la journée nationale pour la résilience face aux risques majeurs, notamment Alban Bruneau et Judith Laborieux qui évoquent plus particulièrement des risques industriels.

 

 

 

 

2. Nous rejoindre sur les prochains événements
> Le 20 janvier 2023
: AMARIS consacrera une séance de travail, avec les techniciens des collectivités, au débrief des actions portées par les adhérents et échanges d’expérience sur la journée du 13 octobre.
> Dans le cadre des Rendez-vous en région, une séquence sera consacrée au développement de la « culture du risque » et vous permettra de venir à la rencontre de l’AFPCNT.

 

3. Relire des articles qui sont toujours d’actualité…
> Information préventive: on a relu une étude.
> Une communication meilleure est possible.


04/07/22

Nos recommandations pour limiter l’exposition des populations

RAPPEL

L’association AMARIS appelle, depuis des années, une démultiplication et une modernisation des moyens d’alerte. Cette modernisation passe notamment par l’utilisation du cellbroadcast et/ou des SMS géolocalisés. Au-delà de ces aspects techniques, l’association appelait également une réflexion plus globale sur le rôle des acteurs responsables de l’alerte aux populations (maire et préfet), leurs compétences et leur formation en la matière. L’accident de Lubrizol avait en effet mis en évidence des dysfonctionnements sur lesquels il est primordial d’agir.

Dans la mesure où ce sujet représente un enjeu pour nos adhérents et pour les maires qui sont responsables pénalement aussi longtemps que l’autorité préfectorale n’indique pas formellement au maire qu’elle prend la direction des opérations, c’est-à-dire dans la majorité des cas, l’association AMARIS était présente, en qualité d’observatrice, pour assister aux expérimentations du cellbroadcast dans deux communes adhérentes : à Fos-sur-Mer le 17 mai et à Solaize et Feyzin, le 7 juin 2022.

EN RÉSUMÉ

> Principales observations de terrain – Lors des deux expérimentations, le déclenchement de FR-Alert a été très tardif dans le processus de gestion de crise. La notification FR-Alert a été envoyée bien après le déclenchement des sirènes PPI et l’utilisation des système d’appels en masse des communes.

> Une appréciation d’ensemble très positive – Le dispositif FR-Alert est un appui incontestable à la gestion de crise. Complémentaire des outils plus classiques, cet outil basé sur la technologie du cellbroadcast a été reçu positivement dans les retours à chaud recueillis par AMARIS auprès des élus et techniciens présents dans les cellules communales observées.

> En analysant plus finement les retours de terrain, nous relevons cependant des dysfonctionnements susceptibles de brouiller le bon usage de l’outil et proposons des pistes d’amélioration concernant son utilisation et son articulation avec les autres outils d’alerte à disposition des acteurs de la gestion de crise.

7 RECOMMANDATIONS 

GAGNER EN RAPIDITÉ

1. Le maire, l’industriel ou le SDIS doit pouvoir utiliser cette technologie de manière concertée avec le SIDPC :
> sur tout évènement pour lequel le maire reste Directeur des Opérations de Secours (DOS), c’est-à-dire le cas le plus fréquent, y compris lorsque les premiers éléments d’information sur l’évènement laissent à penser que la Direction des opérations pourrait revenir au Préfet ;
> sur les évènements à cinétique rapide, a minima pour alerter sans délai le territoire concerné en première intention.

2. Les circuits de production des messages d’alerte doivent être impérativement raccourcis et s’élaborer au plus près de la décision opérationnelle.

3.  Des messages pré-rédigés par des spécialistes de la communication de crise et pré-fléchés selon la typologie d’événement, pourraient permettre de gagner du temps. Des collectivités sont déjà dotées de banque de messages ayant fait l’objet de cette approche pour leur dispositif d’alerte en masse multicanal.

GAGNER EN EFFICACITÉ

4. Les collectivités doivent être informées (voire associées) :
> du contenu des messages ;
> du périmètre de leur diffusion géographique pour anticiper une éventuelle alerte trop large impactant des zones de populations et d’activités économiques susceptibles de réagir « à tort » ;
> de l’activation de FR-Alert.

5. Les divers canaux d’alerte (Sirènes PPI, dispositifs d’appel des collectivités et FR-Alert) doivent être coordonnés et synchronisés pour diffuser une alerte cohérente. Bien qu’ils peuvent paraître obsolètes par rapport à la technologie déployée dans la mesure où ils reposent sur une inscription volontaire, les outils existants présentent des atouts pour la gestion de crise :
> Les serveurs d’appels en masse sont, à ce jour, les seuls outils à disposition des communes.
> Les outils des collectivités (message vocal, SMS et courriel) enrichissent les voies d’alerte et sont mis à disposition de l’autorité préfectorale.
> Ils permettent d’alerter un secteur géographique précis.
> Les messages vocaux peuvent être réécoutés et les SMS et les courriels sont permanents.

6. Les notifications envoyées s’effacent. Il faut renforcer les outils d’informations pour permettre aux destinataires de relire le message, d’alerter ses proches, etc.

7. Des réglages techniques sont encore à réaliser pour assurer la bonne réception des messages. La réception (ou non) des messages a pu, en effet, dépendre des conditions techniques de réception liées aux systèmes d’exploitation du téléphone, à l’opérateur ou à la mise à jour récentes de ces systèmes par les propriétaires des téléphones.

 


20/05/22

JOURNÉE DU 13 OCTOBRE : AMARIS MOBILISÉE !

« Sans les gens et sans les territoires, on ne fait pas de prévention ». Cette phrase est presque devenue un refrain pour notre association. Les blocages rencontrés dans la mise en œuvre des politiques publiques de gestion des risques, nous le constatons régulièrement, sont souvent à relier au manque de dialogue avec les riverains, qui sont mal informés et insuffisamment associés aux décisions concernant leur vie quotidienne.

La prise en compte de cette dimension est devenue un fil conducteur de notre feuille de route. En effet, les dysfonctionnements patents mis en évidence lors de l’accident de Lubrizol ont provoqué une remise en cause des outils réglementaires tels qu’ils existent aujourd’hui. C’est pourquoi, depuis 2019, nous demandons une mobilisation des pouvoirs publics afin d’identifier des pistes d’amélioration en matière d’association et d’information des populations (et de leurs représentants).

En 2021, la ministre a enclenché une réflexion sur la « culture du risque » puis a annoncé un plan d’actions. L’organisation d’un rendez-vous national et annuel est la première brique concrète de ce plan. La date retenue est le 13 octobre, à l’occasion de la journée internationale de la réduction des risques de catastrophes ; la coordination du projet a été confiée à l’association nationale pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT).

Si nous sommes persuadés que la sensibilisation et la prise en compte des populations nécessitent un travail de proximité, continu, régulier, sur le long terme, nous savons également qu’il est crucial de raccrocher cet effort à une dynamique collective et nationale, à cette mobilisation que nous réclamons régulièrement. C’est pourquoi AMARIS s’associe à cette démarche.

Concrètement, cette année, AMARIS a choisi de faire un zoom sur un territoire adhérent, la CACEM (communauté d’agglomération du centre Martinique), et l’accompagnera dans l’organisation d’une rencontre à destination des acteurs économiques. AMARIS vous informera sur les outils et ressources mis à votre disposition. Nous centraliserons également vos remontées de terrain auprès de notre nouveau partenaire, l’AFPCNT. Car ce rendez-vous du 13 octobre est l’occasion de mettre en visibilité les actions que vous portez déjà tous au quotidien. Mobilisons-nous collectivement !

Alban BRUNEAU,
Président d’AMARIS
Maire de Gonfreville l’Orcher et Vice Président de la Communauté urbaine du Havre

 


10/05/22

Alerte des populations

Les 16, 17 et 18 mai, un exercice de grande ampleur de Sécurité civile organisé par l’État et baptisé DOMINO aura lieu à Fos-sur-Mer, Martigues et Châteauneuf-les-Martigues. Cet exercice de terrain va rassembler plus de 1 000 membres des forces de secours venus de plusieurs pays de l’Union européenne. Il vise à améliorer la prévention et la réponse nationales face aux catastrophes.

A cette occasion, la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises du Ministère de l’Intérieur testera, auprès des habitants des trois communes, le nouveau système d’alerte et d’information par diffusion cellulaire. Ce nouveau système d’alerte de l’État permet d’envoyer des notifications sur les téléphones portables des personnes se trouvant dans une zone de danger. 

+d’infos sur FR-Alert

AMARIS suivra également la seconde expérimentation programmée le 7 juin qui aura lieu dans le cadre d’un exercice PPI. Nous vous en rendrons compte sur ce site !


04/04/22

Progresser ensemble

Lors de mon élection à la présidence de l’association, en mai 2021, AMARIS venait d’organiser, avec succès, les Rendez-vous majeurs. Cet événement national a été, en 2021, incontournable pour tous les acteurs de la gestion des risques.

Il y a 10 ans, qui aurait pu imaginer qu’une association de collectivités pilote le rendez-vous de l’ensemble des acteurs de la gestion des risques industriels ? La Direction générale de la prévention des risques, en confiant à AMARIS, le pilotage de cette journée a dans le même temps confirmé la place désormais centrale des collectivités dans la gestion des risques. Au nom de tous les adhérents, je remercie Yves Blein ; son implication durant ses deux mandats en tant que président d’AMARIS y est assurément pour beaucoup.

On m’a confié la présidence d’AMARIS à un moment charnière. Alors que durant les 10 dernières années, l’association s’était investie essentiellement sur l’élaboration et le suivi des Plans de Prévention des Risques Technologique (PPRT), d’autres préoccupations deviennent plus prégnantes sur le terrain notamment en matière de dialogue avec les habitants, de gestion de crise, de prise en compte des nuisances et des pollutions. Je nous avais donné jusqu’à la fin de l’année 2021 pour fixer collectivement le cap des ambitions et des objectifs d’AMARIS. Il s’agissait également de renforcer le fonctionnement collectif de nos instances afin de mieux saisir et prendre en compte nos besoins et attentes.

Depuis quelques mois, notre feuille de route est actée. Elle définit des grandes orientations et des axes de travail pour les années à venir. Que ce soit sur la prise en compte des pollutions, sur la gestion de crise, la culture de la sécurité, la volonté des élus du conseil d’administration est d’intégrer davantage les habitants et les spécificités des territoires, dans nos projets et nos prises de position sur les politiques publiques nationales. Rien ne peut se construire sans dialogue, sans échange et sans prise en considération des contextes locaux.

ALBAN BRUNEAU
Président d’AMARIS,

Consulter le 2021 – Rapport d’activité


03/12/21

Notre feuille de route

Défendre une approche globale des risques et de leur gestion

La prise en compte des risques, industriels ou autres, les modalités de leur prévention ou gestion ont toujours été compartimentées. Il est désormais clair que ce type d’approches n’est plus possible. Issu d’un héritage par trop technicien, le cloisonnement des problématiques, des risques et de leurs conséquences doit maintenant laisser place à des réflexions plus inclusives, pour développer une vision plus large et pertinente des actions à mener.

Certes, AMARIS restera principalement concentrée sur les sites industriels à haut risques. Mais nous élargirons notre réflexion afin de prendre en compte toutes les conséquences générées par ces activités. Pour répondre aux inquiétudes exprimées dans vos territoires, nous développerons également une veille sur le transport des matières dangereuses, les risques émergents, la réglementation et l’accidentologie des installations classées.

Affirmer le rôle central des collectivités

10 années consacrées aux PPRT nous ont permis de mieux comprendre le rôle de chacun dans la gestion des risques. Et de conclure que celui des collectivités ne peut pas se limiter à appliquer des servitudes d’utilité publique ou à élaborer des plans communaux de sauvegarde. Au-delà de ces aspects techniques, les collectivités ont une responsabilité importante vis-à-vis de la population et, à ce titre, elles sont incontournables. C’est cette vision plus globale de la responsabilité des collectivités qui va guider les travaux de l’association AMARIS pour les années à venir, pour aider à redéfinir leurs rôles et missions, sur la prévention comme sur la gestion d’une crise. 

Être toujours plus aux côtés des populations et des territoires

Au travers des expériences que nous avons vécues, mais aussi des accidents auxquels nous avons été confrontés, nous connaissons désormais l’importance de l’échange et du dialogue avec les riverains et les acteurs locaux. Nous devons donc œuvrer à ce que les territoires, les populations, les associations soient mieux pris en compte. Par exemple, alors que les risques industriels sont systématiquement pensés en zones distinctes sur lesquelles on multiplie les dispositifs (PPRT, servitudes d’utilité publique, porter à connaissance), nous militerons pour une appréhension plus cohérente des réalités de terrain. Ou encore, nous travaillerons sur l’impact des pollutions industrielles sur l’environnement et la santé.

Les nouveaux axes de travail prioritaires

Partant de ces constats, orientations et grands principes, nous avons défini 3 voies d’actions sur lesquelles AMARIS va désormais s’engager et mobiliser les pouvoirs publics

1/ Armer les collectivités pour une prise en compte globale des pollutions et nuisances industrielles. Aujourd’hui, les habitants ont une approche inquiète, mais aussi globale et confuse, de l’environnement, de ses enjeux et des risques qu’ils encourent. Leurs attentes sont de plus en plus fortes et leur premier réflexe consiste à se tourner vers leurs élus. Nous avons donc décidé d’engager la production d’outils et d’analyses afin de les accompagner et de les soutenir pour répondre à ces besoins.

2/ Développer notre expertise sur la gestion de crise. AMARIS a peu travaillé sur cette thématique et pourtant…  Les sollicitations vont croissantes de la part de nos adhérents sur cet aspect crucial. D’autant que des accidents comme celui de Lubrizol ont mis en évidence des défaillances dont il faut tirer les conséquences pour les corriger. 

3/ Accompagner la mise en œuvre des PPRT. Ces plans de prévention sont quasiment tous approuvés. Leur mise en œuvre est actuellement en cours et soulève des questions qu’il va falloir traiter. De façon plus stratégique, c’est aussi la question de leur révision, de leur évolution, du lien entre les PPRT et les autres outils de maîtrise de l’urbanisation sur laquelle nous devons être force de proposition. 

Étant comme vous un élu local, je sais que notre objectif premier dans la gestion des risques consiste à s’assurer que les habitants puissent vivre en sécurité à proximité d’installations classées et qu’en cas d’évènement, les dispositifs d’urgence soient prêts. Aujourd’hui, avec ces objectifs et champs d’action renouvelés, je pense et veux croire qu’AMARIS pourra vous accompagner mieux encore au quotidien comme en cas de crise.

ALBAN BRUNEAU
Président d’AMARIS


09/06/21

Alban Bruneau, le nouveau président d’AMARIS

Qui est-il ?  Il est né en 1976 et est devenu éducateur spécialisé. Élu depuis 2001, il devient Maire, il est devenu maire de Gonfreville-l’Orcher en 2017, vice-président de la communauté urbaine du Havre, délégué à la question des risques majeurs et de l’environnement industriel, conseiller départemental de Seine-Maritime, président de l’ORMES (Office des risques majeurs de l’estuaire de la Seine).

Sa connaissance, son expérience, sa gestion, des territoires à risques, dont les risques technologiques, en font un président déjà aguerri aux problèmes qui se posent à nos collectivités. Gonfreville-l’Orcher est, en effet, une commune dont une partie du territoire est située sur la zone industrialo-portuaire du Havre. Elle compte 16 sites Seveso.

Il le déclare : 

« Je suis élu d’un territoire qui a su, en assemblant les énergies, en faisant preuve de pédagogie et de transparence, mais aussi en réunissant des moyens, développer sur plusieurs décennies, cette culture là, tout en expérimentant et en développant des outils et des processus d’alerte, de gestion de crise, mais aussi de réduction du risque à la source.

C’est cette expérience collective, qui s’est affranchie de toute considération partisane, qui m’a nourri, comme adjoint au maire, puis comme maire et vice-président de la communauté urbaine du Havre en charge des risques majeurs. »

C’est dans cet état d’esprit que j’ai l’honneur de reprendre la présidence d’AMARIS avec un conseil d’administration et un bureau qui auront toute leur place. J’aurai le plaisir de vous présenter ma feuille de route à l’automne.

 


07/06/21

Remerciements

On se souvient qu’en 2008, l’association ne s’appelait pas encore AMARIS mais l’ANCMRTM. Personne n’arrivait à prononcer cet acronyme ni à s’en souvenir.

On se souvient que durant ces deux mandats, AMARIS a grandi et s’est affermie. Ses connaissances et sa reconnaissance se sont développées au point aujourd’hui d’être devenue une association repère, qui est reconnue pour son utilité, ses compétences et son expérience. 

On se souvient qu’Yves Blein a fait passer l’association et les collectivités d’une place marginale à incontournable sur le sujet des risques technologiques majeurs.

On se souvient que, durant 5 années, il a défendu la nécessité de prendre en charge des travaux prescrits aux riverains en augmentant le crédit d’impôt, son taux et son plafond. Même lui avait dû mal à suivre le yoyo des chiffres du crédit d’impôt : 10 %, 25%, 15%, 35%, 20%, 40%…

On se souvient de l’opération « Ma commune n’est pas une niche fiscale » et de ces élus mobilisés devant les banderoles violettes et jaunes, sur des ronds-points, sur un pont d’autoroute ou dans un champ.

On se souvient que finalement le crédit d’impôt obtenu est de 40 %. Cela a été une victoire. Enfin rien n’est jamais acquis et Yves Blein est resté mobilisé. Pas une année ne passe sans qu’il n’ait pas été obligé de déposer un amendement crédit d’impôt.

On se souvient du consensus obtenu auprès des industriels pour financer encore un peu plus, pour que chacun prenne sa part. C’était osé. Mais cela a été très positif. 

On se souvient qu’après le crédit d’impôt, il a fallu qu’Yves Blein bataille pour apporter de la souplesse dans l’application de textes pour les entreprises riveraines, les équipements publics et pour la reconnaissance des plates-formes.

On se souvient qu’il a changé la donne pour la mise en œuvre des PPRT mais qu’il dit lui-même qu’aujourd’hui il faut faire plus pour que ce dispositif évolue, et que les collectivités puissent l’appliquer en étant soutenues et accompagnées.

On se souvient qu’il considère toujours que les élus représentent les habitants et qu’ils doivent être à la hauteur, se mobiliser, s’impliquer, se former. L’association s’est organisée pour les accompagner.

On se souvient que, grâce à lui, AMARIS a organisé la première édition des Rendez-vous majeurs, l’événement national sur la gestion des risques industriels.

On se souvient et je le remercie chaleureusement, en mon nom et en celui des membres du conseil d’administration et au-delà tous les maires qu’il a aidé et accompagné. 

Alban Bruneau,
Président d’AMARIS
Vice-président de la communauté urbaine du Havre
Maire de Gonfreville-l’Orcher