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26/09/25

Rassembler et cartographier 
les données : 
le SIG environnement

 

Se doter d'outils et de méthodologies adaptés

Lorsque les collectivités engagent des démarches, elles cherchent rapidement à décliner les compétences qu’elles acquièrent. En effet, un problème en soulève souvent un autre. Dès lors, elles ont eu besoin de construire des outils et des méthodologies qui leur permettent d’identifier plus rapidement les problèmes, voire même de les anticiper, et d’y répondre plus efficacement. 

Pour les collectivités, la première barrière pour appréhender l’état sanitaire et environnemental de leur territoire réside dans l’éparpillement des données et leur manque de précision. L’accumulation de données ne suffit pas. Pour qu’elles soient utiles, il faut être en capacité de les interpréter et de les traduire, au regard des questions que se pose un territoire. C'est sur cette base que les collectivités sont en mesure ensuite de prendre des décisions éclairées.

COLLECTIVITÉ
Ville de Lille

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
La ville de Lille s’est dotée d’un outil cartographique regroupant l’ensemble des informations environnementales, urbaines et sanitaires qu’elle a à sa disposition. Au fil des ans, il est régulièrement alimenté par de nouvelles études de terrain et permet à ses services de prendre des décisions éclairées sur de nombreux sujets notamment lors de la délivrance des autorisations d’urbanisme. Considéré comme incontournable par les participants au programme, il est cependant évident que peu de territoires disposent d’un outil aussi abouti.

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26/09/25

Établir un lien entre territoire, recherche et habitants : 
mise en place de structures dédiées

 

Construire un dialogue élargi

Les pollutions étant un vaste champ de méconnaissance, il est indispensable de définir collectivement les questions sur lesquelles il est nécessaire de progresser. Mais les instances existantes au niveau national, comme le CSPRT, et au niveau local (CSS, CODERST) n’offrent pas toujours un dialogue suffisant, notamment avec les riverains et les collectivités, sur les pollutions industrielles touchant tous les milieux. Des dispositifs dédiés, dont certains animés par les SPPPI, existent mais ils sont rares. Ce sujet est marqué par une culture du travail en silo et un fort cloisonnement. Ainsi, sur la question des PFAS, il aurait été souhaitable d’associer les collectivités, au plan national interministériel, ne serait-ce que pour mieux cerner leurs besoins effectifs. 

Qu’il s’agisse de l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, du service dédié aux risques sanitaires de Lille ou de l’Observatoire local de la santé de Dunkerque, les démarches engagées ont en commun leur capacité à initier des échanges, même en situation de conflit, et à créer une ouverture sur les questions des habitants et sur les apports du monde de la science. Elles mobilisent l’expertise nécessaire pour travailler sur les sollicitations des habitants et les questions locales. La participation des citoyens dans les processus de recherche permet de renouer la confiance et d’apaiser les tensions. Ces démarches démontrent la nécessité de créer un chaînon - actuellement manquant - entre les expertises et les acteurs.

COLLECTIVITÉ
Communauté urbaine de Dunkerque, Lille, métropole de Marseille, département de l’Aude, communauté de communes du pays du Mont-Blanc

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
Les trois années qu’a duré le programme ont permis de rencontrer un certain nombre de structures : les instituts écocitoyens de Fos/Berre, de la vallée de l’Arve, du département de l’Aude, l’observatoire local de la santé de Dunkerque et le service risques urbains et environnementaux de la ville de Lille. Malgré des différences importantes dans leurs fonctionnements et leurs financements, ces 3 types de structures suivent des objectifs et des modes d’actions similaires, permettant entre autres d’intégrer citoyens et scientifiques aux démarches engagées pour comprendre et agir sur les territoires.

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26/09/25

Investigation sur des parcelles 
privatives contaminées au plomb

 

Caractériser les risques localement

Le manque de connaissances est aujourd’hui le principal frein à l’action. Il porte sur les polluants, leur combinaison, leur dangerosité mais aussi sur leur répartition spatiale, leur présence dans les légumes, dans les aires de jeux, etc. Les collectivités sont « aveugles » et ne peuvent appréhender la vulnérabilité des populations. Les outils de surveillance environnementale ne sont pas adaptés au contexte industriel et n’apportent pas toujours une connaissance locale utile à l’action. 

Des collectivités engagent des programmes d’acquisition de connaissance. Leur but est de mieux identifier et qualifier les pollutions impactant le territoire pour ensuite caractériser les risques encourus par les habitants. Généralement, elles investiguent les sujets qui passent à travers les mailles des suivis réglementaires, situant ainsi leurs actions en complémentarité des dispositifs officiels. Dans les territoires industrialisés, il s’avère, par exemple, nécessaire de mieux identifier les sources de pollution et évaluer l’exposition atmosphérique aux cocktails de polluants. D’autres travaillent à l’échelle d’un quartier pour appréhender le risque sanitaire réel. Dans tous les cas, l’accumulation de données ne suffit pas pour comprendre l’état sanitaire et environnemental d’un territoire. Ces données doivent être traduites et interprétées ce qui implique de disposer de l’ingénierie nécessaire.

COLLECTIVITÉ
Ville de Lille

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
En avril 2025, la ville de Lille a notamment lancé un programme d’acquisition de données, autour du site d’une fonderie de batteries au plomb, impliquant 300 foyers volontaires. Ces investigations utilisent des méthodes innovantes pour mesurer la bioaccessibilité du plomb. L’objectif visé est de questionner la pertinence du seuil de dépollution actuel et le périmètre de la servitude d’utilité publique.

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