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05/12/25

Rapport – Impacts des pollutions industrielles

 

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Le programme Collectivités et pollutions industrielles / 2022-2024

Initié en 2022, le programme Collectivités et pollutions industrielles a permis à AMARIS de recueillir les témoignages et les expériences d’une trentaine de collectivités concernées par des pollutions liées à des ICPE industrielles (existantes ou passées). 

Partenaires
>> Pilote : AMARIS
>> Collectivités : Métropole de Lyon, le Havre Seine Métropole et Ville de Montreuil
>> Experts : Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions (IECP), Ecole nationale des travaux publics de l’état (ENTPE), cabinet d’avocat Soraya Benabdessadok

Les thèmes abordés : eau, air, sols, santé-environnement, réhabilitation des friches industriels, projets liés à la réindustrialisation

Les collectivités ayant participé aux échanges : Bassens, Caux Seine Agglo, Chasse-sur-Rhône, communauté d’agglomération de la Rochelle, communauté d’agglomération de Saint-Nazaire, communauté d’agglomération du Centre de la Martinique, communauté d’agglomération du Grand Annecy, communauté de communes Pays du Mont-Blanc, communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, communauté urbaine d’Arras, communauté urbaine de Dunkerque, communauté urbaine du Havre, Compans, Feyzin, Gardanne, Gonfreville-l’Orcher, Ivry-sur-Seine, La Rochelle, Le Lamentin, Lille, Martigues, Métropole Aix-Marseille-Provence, Métropole de Lyon, Métropole de Rouen, Mitry-Mory, Montreuil, Narbonne, Petit-Couronne, Romainville, Saint-Chamas, Salaise-sur-Sanne, Solaize, Eurométropole de Strasbourg

 


05/12/25

Rapport Impacts des pollutions industrielles

 

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Le programme Collectivités et pollutions industrielles / 2022-2024

Initié en 2022, le programme Collectivités et pollutions industrielles a permis à AMARIS de recueillir les témoignages et les expériences d’une trentaine de collectivités concernées par des pollutions liées à des ICPE industrielles (existantes ou passées). 

Partenaires
>> Pilote : AMARIS
>> Collectivités : Métropole de Lyon, le Havre Seine Métropole et Ville de Montreuil
>> Experts : Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions (IECP), Ecole nationale des travaux publics de l’état (ENTPE), cabinet d’avocat Soraya Benabdessadok

Les thèmes abordés : eau, air, sols, santé-environnement, réhabilitation des friches industriels, projets liés à la réindustrialisation

Les collectivités ayant participé aux échanges : Bassens, Caux Seine Agglo, Chasse-sur-Rhône, communauté d’agglomération de la Rochelle, communauté d’agglomération de Saint-Nazaire, communauté d’agglomération du Centre de la Martinique, communauté d’agglomération du Grand Annecy, communauté de communes Pays du Mont-Blanc, communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, communauté urbaine d’Arras, communauté urbaine de Dunkerque, communauté urbaine du Havre, Compans, Feyzin, Gardanne, Gonfreville-l’Orcher, Ivry-sur-Seine, La Rochelle, Le Lamentin, Lille, Martigues, Métropole Aix-Marseille-Provence, Métropole de Lyon, Métropole de Rouen, Mitry-Mory, Montreuil, Narbonne, Petit-Couronne, Romainville, Saint-Chamas, Salaise-sur-Sanne, Solaize, Eurométropole de Strasbourg

 


05/12/25

Santé et bassins industriels

Cette publication, très attendue par l’ensemble des acteurs concernés, est d’autant plus importante qu’elle permet d’objectiver des constats jusque-là relégués au rang d’épiphénomènes dans les territoires exposés à des pollutions industrielles chroniques et de corroborer les remontées de terrain portées par les collectivités.

Accéder au site de Santé publique France et à l’étude

Principaux enseignements

Malgré des limites liées à la mauvaise qualité des données environnementales disponibles, cette étude met en évidence plusieurs enseignements majeurs :
>> Les bassins industriels ont bien un impact sur la santé, notamment sur la santé respiratoire des enfants.
>> De manière générale, les populations résidant à proximité de sites industriels (ICPE et IED) sont exposées à un risque accru pour leur santé.

La suite – Mieux connaître l’exposition des populations est une priorité.

Pour cela, il est indispensable de disposer de données fiables et de qualité. C’est pourquoi l’association appelle à la mise en place de suivis environnementaux adaptés aux spécificités des territoires industriels.

L’association préconise également de soutenir les initiatives locales qui vont dans ce sens : @observatoire local de la santé de Dunkerque, Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, Institut Ecocitoyen Pays du Mont-Blanc, Institut écocitoyen en santé environnementale de l’Aude, services dédiés des collectivités, etc.


21/10/25

13/14 d’AMARIS – Gestion de crise

La métropole de Bordeaux partagera, le 2 décembre de 13h à 14h en visio, le retour d’expérience d’un exercice de mise en situation destiné aux acteurs économiques, visant à tester la continuité d’activité face à une vague de chaleur.


21/10/25

13/14 d’AMARIS – Prévention des risques

Le 18 novembre, la ville de Mitry-Mory (20 000 habitants) présentera, en visio de 13h à 14h, son retour d’expérience sur une année d’actions de prévention.

Benoît Penez (adjoint au maire) et Marie-Christine Locatelli (responsable du service environnement) aborderont notamment le DICRIM, les actions de sensibilisation, la signalétique PPRT, la modification du PPRT, ainsi que la mise en œuvre du décret sur la participation du public.

Inscription


21/10/25

Rencontre du Réseau d’élus PFAS

Les contaminations aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) constituent aujourd’hui un enjeu sanitaire, environnemental et politique majeur pour de nombreuses collectivités.

Une fois détectées, ces substances entraînent sur des territoires de plus en plus nombreux des restrictions d’usages, notamment de l’eau potable, et suscitent une vive inquiétude parmi les habitants.

Face à la généralisation de ces situations, l’association AMARIS constate que les collectivités se retrouvent toujours en première ligne pour gérer l’urgence, informer la population, mettre en œuvre et financer les mesures prescrites par l’État.

Consciente de ces difficultés, l’association AMARIS accompagne ses adhérents, communes et intercommunalités concernés par des pollutions d’origine industrielle dont les PFAS

Dans ce cadre, elle organise la première rencontre du réseau d’élus PFAS afin de :

  • partager des expériences PFAS/ICPE industrielles
  • identifier ensemble des pistes pour faire entendre votre voix 
  • et solliciter un accompagnement collectif et institutionnel plus efficace.

Cet échange aura lieu en visio le 1er décembre de 14h à 15h30. 

 

Informations pratiques

> Cette rencontre aura lieu en visio. 
> Le 1er décembre de 14h à 15h30.
> Inscription ICI

puce-fleche Contact : T. 01 79 35 35 97

 

 

 


03/10/25

Définir la vulnérabilité en tenant compte des expositions : 
EVALVIE

 

Se doter d'outils et de méthodologies adaptés

Lorsque les collectivités engagent des démarches, elles cherchent rapidement à décliner les compétences qu’elles acquièrent. En effet, un problème en soulève souvent un autre. Dès lors, elles ont eu besoin de construire des outils et des méthodologies qui leur permettent d’identifier plus rapidement les problèmes, voire même de les anticiper, et d’y répondre plus efficacement. 

Pour les collectivités, la première barrière pour appréhender l’état sanitaire et environnemental de leur territoire réside dans l’éparpillement des données et leur manque de précision. L’accumulation de données ne suffit pas. Pour qu’elles soient utiles, il faut être en capacité de les interpréter et de les traduire, au regard des questions que se pose un territoire. C'est sur cette base que les collectivités sont en mesure ensuite de prendre des décisions éclairées.

COLLECTIVITÉ
métropole d’Aix-Marseille-Provence

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
La zone industrialo-portuaire de l’étang de Berre est souvent citée en exemple pour le nombre d’études scientifiques réalisées sur les pollutions industrielles. Mais comment une collectivité peut-elle s’en saisir pour intégrer les risques dans ses projets ? De 2021 à 2024, le projet de recherche EVALVIE a consisté à mesurer la vulnérabilité du territoire en tenant compte des pollutions et des risques pour l’environnement et la santé, dans la perspective de construire un indicateur de suivi.

EN SAVOIR PLUS
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02/10/25

Restaurer le dialogue 
et la confiance : 
le tiers de confiance

Construire un dialogue élargi

Les pollutions étant un vaste champ de méconnaissance, il est indispensable de définir collectivement les questions sur lesquelles il est nécessaire de progresser. Mais les instances existantes au niveau national et au niveau local n’offrent pas toujours un dialogue suffisant, notamment avec les riverains, sur les pollutions industrielles touchant tous les milieux. Des dispositifs dédiés, dont certains animés par les SPPPI, existent mais ils sont rares. Ce sujet est marqué par une culture du travail en silo et un fort cloisonnement. 

Qu’il s’agisse de l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, du service dédié aux risques sanitaires de Lille ou de l’Observatoire local de la santé de Dunkerque, les démarches engagées ont en commun leur capacité à initier des échanges, même en situation de conflit, et à créer une ouverture sur les questions des habitants et sur les apports du monde de la science. Elles mobilisent l’expertise nécessaire pour travailler sur les sollicitations des habitants et les questions locales. La participation des citoyens dans les processus de recherche permet de renouer la confiance et d’apaiser les tensions. Ces démarches démontrent la nécessité de créer un chaînon - actuellement manquant - entre les expertises et les acteurs.

COLLECTIVITÉ
Ville de Montreuil

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
Faisant le constat qu’à Montreuil, l’héritage industriel est très prégnant dans les sols de la ville, que la population est mobilisée et que le respect de la réglementation par les aménageurs ne garantit pas l’absence de risque pour le voisinage, la ville a défini une méthodologie qu’elle déploie lors des projets urbains de réhabilitation des friches. Elle a été conçue sur le terrain et dans le cadre d’un conflit ayant nécessité l’intervention d’un tiers de confiance.

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02/10/25

Collaborer pour comprendre : 
les ateliers citoyens PFAS

 

Construire un dialogue élargi

Les pollutions étant un vaste champ de méconnaissance, il est indispensable de définir collectivement les questions sur lesquelles il est nécessaire de progresser. Mais les instances existantes au niveau national et au niveau local n’offrent pas toujours un dialogue suffisant, notamment avec les riverains, sur les pollutions industrielles touchant tous les milieux. Des dispositifs dédiés, dont certains animés par les SPPPI, existent mais ils sont rares. Ce sujet est marqué par une culture du travail en silo et un fort cloisonnement. 

Qu’il s’agisse de l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, du service dédié aux risques sanitaires de Lille ou de l’Observatoire local de la santé de Dunkerque, les démarches engagées ont en commun leur capacité à initier des échanges, même en situation de conflit, et à créer une ouverture sur les questions des habitants et sur les apports du monde de la science. Elles mobilisent l’expertise nécessaire pour travailler sur les sollicitations des habitants et les questions locales. La participation des citoyens dans les processus de recherche permet de renouer la confiance et d’apaiser les tensions. Ces démarches démontrent la nécessité de créer un chaînon - actuellement manquant - entre les expertises et les acteurs.

COLLECTIVITÉ
Métropole de Lyon

RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIENCE
La complexité du sujet PFAS impose un travail partenarial. Partant de ce constat, l’étude de bio-imprégnation initiée en 2023 par la métropole de Lyon a été articulée autour d’une démarche collaborative et participative afin d’intégrer les habitants, partie prenante trop souvent exclue.

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01/10/25

« Pollution atmosphérique : les moyens réglementaires ne sont pas adaptés »

Parole d’expert / Chimie

Journée de lancement du programme Collectivités et Pollutions industrielles, 22/01/2022, Lyon.

 

RÉSUMÉ 

>> L’encadrement réglementaire de la surveillance de la qualité de l’air n’est pas adapté pour rendre compte des spécificités des territoires.

>> Les mesures de surveillance de la qualité de l’air doivent être
territorialisées.

>> Il est nécessaire d’améliorer la mesure de la qualité atmosphérique
pour l’adapter aussi aux besoins des décideurs.

>> Les pistes d’actions : coupler la mesure de la toxicité des polluants
à une meilleure connaissance des sources pour agir efficacement. 

 

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE : ADAPTER LES DISPOSITIFS DE SURVEILLANCE POUR LES RENDRE PLUS PERTINENTS

Déconnexion du cadre national avec les spécificités des territoires

LA RIGIDITÉ DU CADRE NATIONAL

Le dispositif de surveillance de la qualité de l’air est défini par la loi LAURE (Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie) adoptée en 1996. La surveillance de la pollution atmosphérique est déléguée aux AASQA (associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air), présentes dans chaque région. Cette activité de surveillance est encadrée par un agrément délivré par l’État, qui assure que les méthodes sont mises en œuvre de la façon la plus rigoureuse possible. Cet encadrement a un revers : il laisse peu de place à la prise en compte des contextes locaux.

L’outil de base de ces associations sont les stations de mesure. Elles abritent des capteurs qui suivent certains paramètres réglementaires. Ces outils sont peu adaptés à la réalité du terrain, ou de façon marginale (le nombre d’espèces suivies reste très faible). Pour compléter l’information donnée par ces stations, réparties ponctuellement sur un territoire, on utilise l’outil informatique qui, par modélisation, permet de calculer les concentrations en polluants sur un espace situé entre 2 stations.

LE CHOIX TRÈS LIMITÉ DES COMPOSÉS MESURÉS

La réglementation impose le suivi de la concentration de certains composés parce que :
> Les outils existent pour les mesurer en continu : 24h/24, 7j/7, avec une résolution temporelle de l’ordre du 1/4 d’heure.
> Ces composés sont censés représenter la contribution de certains secteurs d’activité à la pollution atmosphérique. Ce sont des traceurs qualitatifs, et non des indicateurs de toxicité.

Ainsi les oxydes d’azote (NOx), même s’ils ont un effet sur l’organisme, ne comptent pas parmi les polluants les plus dangereux pour la santé. Les NOx sont, par exemple, représentatifs du trafic routier, car la circulation en est la source principale. En mesurant les NO x, on peut théoriquement avoir une idée de l’importance de la pollution automobile. Le dioxyde de soufre (SO 2) donne, lui, une idée de l’importance de la pollution industrielle sur une zone. On pourrait ainsi associer au SO 2 tout le cortège des polluants émis par les activités industrielles. Mais chaque territoire étant différent, ce type d’opération n’est pas possible. Enfin, l’ozone n’est pas émis directement par une source. On parle de polluant secondaire. Bien qu’il ne soit pas l’oxydant le plus fort dans l’atmosphère, il est considéré comme étant représentatif de sa capacité oxydante, c’est à dire la capacité de l’atmosphère à réagir et à transformer d’autres molécules.

UNE VISION TRÈS PARTIELLE

Un très faible nombre de composés sont mesurés pour évaluer leur toxicité. On a donc une vision très partielle du problème. Par exemple, au sein de la très grande famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), un seul congénère est mesuré le benzo-apyrène (BaP). Donc même quand on s’intéresse à des composés toxiques, on ne mesure qu’un seul élément de toute une catégorie de molécules. Cela nous ramène à notre propos initial : finalement, la mesure réglementaire ne se fonde que sur des traceurs, c’est-à-dire des espèces représentatives d’une activité ou d’une famille de polluants. La réalité est qu’on ne sait pas exactement ce que ces pollutions induisent sur la santé.

Ces traceurs ne sont pas suffisants pour donner une information sur la toxicité de l’atmosphère. On mesure des concentrations de quelques molécules, sans pouvoir les traduire en impact sur la santé ou sur l’environnement.

Les valeurs limites réglementaires sont malgré tout assez nombreuses et complétées par des objectifs de qualité, des seuils intermédiaires… Mais elles sont le résultat de compromis sur les niveaux qui peuvent être raisonnablement atteints dans l’atmosphère, sans être certain d’écarter les risques pour la santé.

Adapter la mesure atmosphérique pour la rendre utile

1RE PISTE D’ACTION : S’INTÉRESSER A LA TOXICITÉ DES POLLUANTS

Sachant que, d’une part, nous n’arrivons pas à multiplier les composés analysés pour cause de moyens techniques et, d’autre part, que nous ne connaissons pas exactement leurs effets sur la santé, il y aurait une façon plus simple de procéder : mesurer directement la toxicité de la pollution atmosphérique. Pour cela, des tests sont en cours de développement dans les laboratoires pour mesurer le « stress oxydatif », au lieu de mesurer l’ozone, qui n’est qu’un indicateur qualitatif de la capacité oxydante de l’air. L’objectif ne serait plus de mesurer la concentration d’une molécule (exprimée par exemple en g/m³) mais d’étudier directement une conséquence pour la santé.

Le stress oxydatif est une première étape vers la mesure de la toxicité, et il est pertinent pour un certain nombre de composés. Il n’est cependant pas la solution miracle car ce n’est qu’un paramètre toxicologique parmi d’autres. Par exemple, un hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) n’induit aucun stress oxydatif, ce qui ne l’empêche pas de provoquer des maladies.

Les premiers développements pour la mesure du stress oxydatif en ligne (dans les conditions de la surveillance continue de la qualité de l’air) sont en cours dans le cadre de travaux de recherche, qui visent à évoluer vers des concentrations de toxicité.

2EME PISTE : CONNAITRE LES SOURCES POUR POUVOIR AGIR

Pour améliorer la qualité de l’air, il ne suffit pas de mesurer la toxicité des polluants. Il faut également savoir d’où ils viennent, et réaliser pour cela des études de sources. Ces méthodes sont développées depuis une dizaine d’années

(Grenoble, Fos-sur-Mer, Marseille, etc.). Elles permettent de déterminer la contribution des principales sources à la pollution de l’atmosphère par les particules. Différentes méthodes existent pour identifier et quantifier l’origine des aérosols. Elles doivent être simplifiées pour être utilisées de façon continue.

3E PISTE : COUPLER LES DEUX PRÉCÉDENTES

Finalement, tous les espoirs sont permis sur la base des études de potentiel oxydant et des méthodes de quantification des sources. Nous pouvons donc imaginer développer des études de sources couplées au potentiel oxydant, ce qui permettrait d’obtenir la contribution des différentes sources à la toxicité de l’atmosphère.

Concrètement, on obtiendrait une territorialisation de la toxicité et des possibilités d’action sur chacun de ces territoires. Nous sommes encore loin d’une exploitation quotidienne sur le terrain, mais nous connaissons la direction vers laquelle faire évoluer le dispositif actuel de surveillance de la qualité de l’air.

 

CONCLUSION

>> La réglementation fixe la liste des polluants surveillés et cette liste est très réduite. Elle a été élaborée pour surveiller la qualité de l’air là où se trouve la majeure partie de la population, c’est-à-dire les villes. Elle n’est pas adaptée à tous les territoires.

>> Pour exemple, dans un contexte industriel, les oxydes d’azote (NOx) ne sont pas un indicateur valable pour tracer le trafic routier, car certains sites industriels sont de gros émetteurs. La situation est identique pour le cas des particules. Partout en Europe, on les mesure en les pesant, ce qui privilégie les grosses particules et ne permet pas de connaître la teneur en particules ultrafines, car ces dernières n’ont pas de poids. Or, en contexte industriel, près de 80 % des particules se classent parmi les plus fines. On pourra avoir de très fortes concentrations en particules ultrafines (qui sont si petites qu’elles n’ont pas de masse), sans dépasser les valeurs réglementaires qui se fondent sur les particules les plus grosses.

>> C’est pourquoi, il faut adapter la surveillance à chaque territoire, en mesurant une toxicologie plutôt que des concentrations.