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27/06/16

Les rencontres PPRT d’AMARIS

approfonditEn juin 2016, 345 PPRT sur 395 sont approuvés.
Leur mise en œuvre va concerner environ 800 communes
et intercommunalités. Afin d’accompagner les collectivités, AMARIS engage un nouveau « tour de France » constitué
de rencontres dans les régions, en 2016-2017.

AMARIS et ses partenaires présenteront les éléments à prendre en compte
pour mettre en œuvre les PPRT dans les meilleures conditions.
Ces demi-journées ont pour objectifs de fournir aux collectivités des outils,
des avis d’experts et des retours d’expériences sur la mise en œuvre des PPRT et de recueillir leurs besoins.

Première rencontre programmée : Le 22 septembre à Bordeaux.

> Le programme
> Le BULLETIN d’inscription

 


21/06/16

Contrôle des transports de marchandises dangereuses

revue-des-guides77% des marchandises dangereuses transportées
sont des hydrocarbures liquides et gazeux
.
C’est ce que nous apprend un rapport publié en juin 2016 par le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Nous retenons de cette évaluation du contrôle des transports de marchandises dangereuses sur les trois modes de transport terrestre (routier, ferroviaire et fluvial) :
1. « L’absence d’une connaissance claire des flux au niveau régional »
2. La politique actuelle de contrôle ne présente pas de carence majeure.
3. 9 recommandations sont formulées notamment pour améliorer les synergies de travail entre les deux directions générales impliquées, c’est-à-dire la DGPR (direction générale de la prévention des risques) et DGITM (direction générale  des infrastructures, des transports et de la mer).

lire le rapport


21/06/16

SAIP – la question écrite au ministre de l’intérieur

saip2Yves Blein, président d’AMARIS et député du Rhône, a posé une question écrite au ministre de l’intérieur pour savoir
si le Gouvernement a abandonné le principe permettant d’informer toutes les personnes présentes dans la zone de couverture d’une antenne-relais grâce à la technique de diffusion cellulaire.

Cette question écrite intervient à la suite du lancement, par le ministère de l’intérieur, d’une application pour smartphone : le Système d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP). Cette application permet d’être immédiatement alerté en cas d’attaque terroriste, mais également en cas d’accident nucléaire, de rupture d’ouvrage hydraulique ou de produits dangereux.

Moins de 15 % des français connaissent les consignes liées au déclenchement de l’alerte et 90% des français sont équipés de téléphones mobiles. Ce rapprochement invite évidemment à utiliser les téléphones mobiles pour diffuser des consignes en cas d’alerte.

Mais alors, pourquoi lancer une application qui ne s’adresse qu’aux possesseurs de téléphones dits intelligents qui auront pris le soin d’installer cette application du ministère de l’intérieur ? Pourquoi ne pas utiliser les SMS qui ont le mérite de pouvoir être distribués de manière géolocalisée sans avoir à récupérer la localisation des possesseurs de téléphone ? Comment associer les maires qui sont en charge de la sécurité et de la tranquillité publique des personnes séjournant sur leur territoire ?

A lire

> Assemblée nationale, 21 juin
Question écrite de M. Yves Blein
> Assemblée nationale, 14 juin
Question écrite de M. Luc Belot
> Rue89, 10 juin, A. Fradin
Intrusive, tardive, opaque : l’app d’urgence SAIP déjà critiquée.
> Libération, 09 juin, C. Gévaudan
Appli alerte attentats : «Il faut que la France respecte les standards internationaux».

Rappel sur le SAIP

Le SAIP remplace le réseau national d’alerte (RNA). Ce réseau, datant des années 1930, est devenu obsolète et ne permet pas de répondre aux enjeux actuels de protection des populations.

Le déploiement du SAIP comporte deux volets :
       > la mise en réseau des sirènes de l’État, des collectivités territoriales et
       des entreprises soumises à PPI
       > l’information des populations pour préciser les consignes de sécurité
       par l’utilisation de moyens individuels (SMS, GSM…) ou collectifs.

Le ministère de l’intérieur travaille, depuis 2007, sur la mise en place du SAIP. Ce chantier fonctionne par bassin de risques.

 

 


17/06/16

Une première

fenetre2Le bâtiment Delta a été renforcé pour résister à un effet surpression de 112 mbar. Et il ne ressemble pas à un blockhaus ! Techniquement, pour répondre aux objectifs de performance du PPRT, la façade du bâtiment la plus exposée a été recouverte d’une « seconde peau » en bois avec fenêtres intégrées.

Pour parvenir à ce résultat qui, on l’espère, servira d’exemple
à d’autres projets, ce projet a mobilisé de nombreux intervenants et des moyens importants. Il a, notamment, fallu trouver un constructeur de fenêtres qui accepte de concevoir des menuiseries sur mesure et, ensuite, effectuer des essais à taille réelle en tunnel.

Les coûts liés au renforcement PPRT sont aujourd’hui difficiles à évaluer car ces travaux s’intègrent dans un projet plus global d’éco-réhabilitation du bâtiment Delta. Ce projet, nommé AERIDE, visait un double objectif : protéger les salarié du site et rendre le bâtiment moins consommateur d’énergie. Pour y répondre, le choix retenu a été de tester en grandeur nature un mur bois en matériaux biosourcés intégrant une menuiserie bois alu et un système d’isolation thermique par l’extérieur à base de fibre bois. La réhabilitation du bâtiment Delta a coûté environ 2,2M€ et a bénéficié de subventions de l’Ademe, de la région Rhône-Alpes, etc.

Les caractéristiques du bâtiment
         > superficie : 3900m2
         > destination : tertiaire
         > 4 niveaux
         > construction : années 60
         > structure : béton-poutre

Lire le communiqué de presse Solvay inaugure son bâtiment administratif de Saint-Fons


16/06/16

Questions/réponses à l’assemblée nationale

ybLe 15 juin, Yves Blein, député du Rhône et président d’AMARIS, est intervenu pour rappeler l’importance du dialogue, lors d’une table-ronde sur les installations Seveso organisée par la commission développement durable de l’Assemblée nationale.

En matière de prévention des risques industriels, l’instauration d’un dialogue pérenne entre les services de l’État,
les industriels et les élus locaux est une nécessité.
« Les industriels ne doivent plus être derrière leurs murs ». C’est un enjeu dans le cadre des PPRT et c’est également une réponse possible aux actes de malveillance contre les sites Seveso. En effet, les communes Seveso sont devenues des territoires sensibles où il devient indispensable de s’assurer qu’en cas de crise, chacun est prêt. Dans cette gestion de crise, les élus locaux ont leur rôle à jouer. Ils doivent être associés pour mettre en place les bons moyens d’alerte, prévoir des espaces de mise à l’abri de la population, etc.

Ce tour de table a été largement dominé par les questions posées par les députés sur la prévention des actes de malveillance, l’impact des inondations sur les sites Seveso et la dangerosité du transport de matières dangereuses.

Dans les réponses formulées par la DGPR, AMARIS retient :

  1. Les sites Seveso n’ont pas occasionné d’impact sur l’environnement du fait des récentes crues. Cette absence d’impact tend à démontrer que les industriels ont anticipé en mettant en sécurité les substances dangereuses avant l’arrivée de la crue.
  2. Concernant l’information du public, une mission interministérielle a rendu récemment ses conclusions qui permettront d’établir une doctrine en la matière. « La grande conclusion de cet audit est que l’approche doit être proportionnée à la sensibilité des informations. C’est-à-dire que certaines informations qui étaient jusque-là communiquées largement n’ont plus vocation à l’être. Pour autant, la concertation doit rester opérationnelle. Dans des instances comme les commissions de suivi de sites (CSS), il restera possible d’avoir des échanges avec des informations plus précises ».

 

Consulter la vidéo de la table-ronde

Lire compte-rendu


16/06/16

PPRT – Revue des guides

PPRT et stratégie

PPRT et mesures foncières

PPRT et travaux

PPRT et entreprises

Les guides techniques des effets toxiques, thermiques, de surpression

02/06/16

La presqu’île d’Ambès

La presqu’île d’Ambès, « je l’aime comme un territoire qui vit » : c’est ainsi que Laurent Villard, adjoint au maire d’Ambès, en charge de l’environnement, a conclu la réunion RESIRISK qui s’est tenue le 31 mai. Lors du démarrage de la démarche RESIRISK, Kevin Subrenat, maire d’Ambès avait clairement indiqué, qu’il « ne souhaitait pas devenir gardien de musée pour sa commune ».

Ambès est un secteur stratégique pour la métropole (stockage de pétrole, développement de la filière chimie). Elle a, par ailleurs, des caractéristiques claires sur le plan de l’aménagement : la rive de la Gironde est industrielle, la rive de la Dordogne est touristique et la partie médiane est agricole. Pourtant, l’un des principaux freins au développement économique de la presqu’île résidait, outre le PPRT, dans l’absence de partage d’une vision commune (mairie-métropole) du développement économique.

Les pistes annoncées

Un an et demi après le lancement de RESIRISK, des annonces concrètes ont été faites par Bordeaux métropole pour soutenir la commune :
      > Cibler des actions de marketing territorial ;
      > Lancer une étude d’opportunités économiques sur le territoire ;
      > Mettre en place une opération d’aménagement qui aurait pour but de soutenir l’accueil d’activités par la
      réalisation de voiries et de réseaux urbains adaptés.

Les services de l’État ont souligné l’intérêt pour ce travail. En effet, le PPRT au nord de la presqu’île va être prescrit prochainement. Il est donc essentiel pour eux de connaître la stratégie de développement économique des collectivités le plus en amont possible.

L’intervention de l’équipe RESIRISK a été saluée. La finalisation du travail se traduira par un outil d’information, porté par la commune et la métropole, à destination des prospects qui souhaiteront s’installer dans la presqu’île. La réunion de restitution de la recherche-action en Gironde aura lieu le 22 septembre 2016.  

 

 

 


30/05/16

Mai 2016

1

LES ÉCHOS, 24-05, A. FEITZ

La menace de Total sur l’avenir des raffineries en grève.

lire

2

LE MONDE, 24-05, R. BARROUX

Le ministère de l’environnement à la diète budgétaire.

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3

CGEDD, 20-05

Réforme de l’autorité environnementale.

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4

SENAT, 19-05

Coopération entre les services de l’État et les exploitants de sites « Seveso » – Réponse du Ministère de l’environnement, à la question du Sénateur Hervé Maurey.

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5

ENVIRONNEMENT MAGAZINE, 17-05, E. GAUDUCHEAU

ICPE : les axes d’action pour 2016.

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6

ACTUENVIRONNEMENT, 15-05

Sites et sols pollués : un ministère de l’Environnement hors-la-loi ?

lire

7

ACTUENVIRONNEMENT, 13-05

Le fonds Gingko 2 pour la réhabilitation des friches industrielles continue de séduire les investisseurs.

lire

8

L’EXPRESS, 04-05

Grande-Synthe: forte explosion dans l’usine ArcelorMittal, pas de victime.

lire

9

France culture, 04.05

Ecocides : les pollueurs à la barre.

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10

MIDI LIBRE, 02-05, M. CAILLAUD

Frontignan refuse toute dépollution au rabais de la friche Mobil.

lire

 


26/05/16

A quoi sert Batirsûr ?

batirsurAvec l’ordonnance d’octobre 2015, les règles qui s’imposent aux entreprises impactées par des prescriptions de travaux sont désormais plus souples. En revanche,
pour « l’urbanisation future », rien n’a changé.
Lorsque les règlements autorisent des extensions ou constructions de bâtiments, ces derniers doivent tenir à l’aléa et répondre aux objectifs de performance. Les surcoûts liés
au respect de ces prescriptions, tout particulièrement dans
les zones de surpression, sont suffisamment importants pour freiner voire empêcher tout nouveau projet. Dans un contexte de crise économique et
de rareté du foncier, il était indispensable d’approfondir les connaissances
sur l’impact d’un effet de surpression 20-50 mbar sur les bâtiments en acier
(très fréquents dans les zones d’activités) et d’apporter une solution technique économiquement acceptable pour les entreprises.

Optimiser la conception des bâtiments

Piloté par l’INERIS, le projet Batirsûr a développé une méthodologie pour optimiser la conception des bâtiments en acier de plain-pied dans les zones de surpression 20-50 mbar, qui consiste à :
       > caractériser l’aléa de surpression : niveau d’intensité, type d’agression
       (onde de choc ou déflagration), temps d’application et orientation
       des façades ;
       > définir le dimensionnement à prévoir pour chaque élément de structure.
       Tous ces éléments n’ont pas forcément à être traités différemment 
       dans les périmètres PPRT.

Nous retenons de notre lecture du guide Batirsûr que les pratiques actuelles sur-dimensionnent les mesures de protection : le dimensionnement en zone PPRT peut nécessiter peu d’adaptations techniques.

Réduire les surcoûts

Le guide Batirsûr illustre cette nouvelle méthodologie, reconnue par le MEEM, avec deux exemples.

       1. Un premier cas d’étude présente un bâtiment en acier situé dans une zone
       35-50 mbar d’une onde de choc d’une durée de 150ms.
       Conclusions : contrairement à ce que les pratiques simplifiées actuelles
       des bureaux d’études prévoient, les éléments de portiques ne sont pas
       à renforcer. Seuls les éléments structuraux secondaires de la façade la plus
       exposée nécessitent quelques modifications.
       Ces mesures ramènent, pour cet exemple, le surcoût estimé de l’ordre
       de 150% à environ 5%.

       2. Un deuxième exemple vient tempérer un peu les économies réalisées…
       Un bâtiment en acier situé dans la zone 35-50 mbar d’une onde de choc
       d’une durée de 500 ms.
       Conclusions : Avec les méthodes simplifiées actuelles des bureaux
       d’études, le surcoût est d’environ 100 à 150 %. Avec la méthodologie
       Batirsûr, le surcoût est estimé à 20- 45 %.

En savoir plus

* Sur le site de l’INERIS : télécharger le guide Batirsûr
* Article AMARIS Surpression 20-50 mbar : le guide Bâtirsur


19/05/16

Site pilote de Salaise-sur-Sanne : le premier bilan

Après avoir travaillé pendant un an sur l’accueil d’activités nouvelles et la gouvernance de la sécurité,
3 propositions ont été faites aux élus lors d’une réunion avec le maire et l’adjointe à l’urbanisme.  

1. Approfondir le diagnostic

RESIRISK a posé les premières bases d’un diagnostic. Le risque de non renouvellement des commerces existe du fait de la complexité de la réglementation PPRT. Des entreprises ont déjà décidé de partir de la commune.
Toutefois, le PPRT n’est pas la seule raison qui explique ces départs. La qualité du traitement des espaces urbains est en question, de même que le manque de lisibilité sur le plan marketing. Les entreprises ont besoin de savoir pourquoi il est pertinent de s’installer à cet endroit plutôt qu’un autre.
Recommandations : il a été recommandé à la commune de commander une étude prospective plus poussée sur la santé économique des entreprises et les perspectives de développement afin d’établir une stratégie d’accueil des entreprises et un aménagement peut-être plus qualitatif de la zone. A ce stade, le constat dans le cadre de RESIRISK est que les entreprises qui ont participé au travail ne sont pas prêtes à voir un autre développement commercial que celui issu du secteur tertiaire, qui consiste à accueillir plus de personnes.

2. Soutenir la création d’une association d’entreprises

Lors des séminaires de travail, les entreprises ont exprimé leur souhait de se regrouper au sein d’une association afin d’être représentées notamment dans les CSS, d’entamer des démarches de mutualisation, etc. Nous les avons accompagnées dans cette démarche en créant des ponts avec la fédération Solen et le GIE qui gère la plate-forme de Roussillon.
Recommandations : ces liens doivent perdurer dans le temps pour une meilleure compréhension des phénomènes dangereux et des moyens de s’en protéger.

3. Initier un suivi de la mise en œuvre du PPRT

Il semble essentiel de piloter le suivi du PPRT à l’échelle intercommunale.
Recommandations : une instance de pilotage pourrait réunir, deux fois par an, les représentants des industriels, de la ZIP, des deux communes concernées et de l’intercommunalité. L’organisation régulière de réunions entre commune et intercommunalité paraît également indispensable pour traiter l’instruction des dossiers de demande d’urbanisme et construire ainsi une vision partagée du développement économique.

RESIRISIK a également proposé aux élus de Salaise

La création d’outils de suivi des ERP : l’objectif est d’avoir une vision en temps réel et de faciliter la reprise d’ERP sans augmenter les enjeux globaux de la zone. En effet, le règlement PPRT impose que, dans la zone bleu foncé (B), « la capacité d’accueil de l’ERP souhaitant s’implanter devra être égale ou moindre que celle(s) de l’(ou les) ERP cessant leur activité(s) (effectif public égal ou moindre par rapport à un ERP antérieur, selon mode de calcul des effectifs ERP réglementés par le code de la construction et de l’habitat,CCH) ».

salaise