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02/06/16

La presqu’île d’Ambès

La presqu’île d’Ambès, « je l’aime comme un territoire qui vit » : c’est ainsi que Laurent Villard, adjoint au maire d’Ambès, en charge de l’environnement, a conclu la réunion RESIRISK qui s’est tenue le 31 mai. Lors du démarrage de la démarche RESIRISK, Kevin Subrenat, maire d’Ambès avait clairement indiqué, qu’il « ne souhaitait pas devenir gardien de musée pour sa commune ».

Ambès est un secteur stratégique pour la métropole (stockage de pétrole, développement de la filière chimie). Elle a, par ailleurs, des caractéristiques claires sur le plan de l’aménagement : la rive de la Gironde est industrielle, la rive de la Dordogne est touristique et la partie médiane est agricole. Pourtant, l’un des principaux freins au développement économique de la presqu’île résidait, outre le PPRT, dans l’absence de partage d’une vision commune (mairie-métropole) du développement économique.

Les pistes annoncées

Un an et demi après le lancement de RESIRISK, des annonces concrètes ont été faites par Bordeaux métropole pour soutenir la commune :
      > Cibler des actions de marketing territorial ;
      > Lancer une étude d’opportunités économiques sur le territoire ;
      > Mettre en place une opération d’aménagement qui aurait pour but de soutenir l’accueil d’activités par la
      réalisation de voiries et de réseaux urbains adaptés.

Les services de l’État ont souligné l’intérêt pour ce travail. En effet, le PPRT au nord de la presqu’île va être prescrit prochainement. Il est donc essentiel pour eux de connaître la stratégie de développement économique des collectivités le plus en amont possible.

L’intervention de l’équipe RESIRISK a été saluée. La finalisation du travail se traduira par un outil d’information, porté par la commune et la métropole, à destination des prospects qui souhaiteront s’installer dans la presqu’île. La réunion de restitution de la recherche-action en Gironde aura lieu le 22 septembre 2016.  

 

 

 


19/05/16

Site pilote de Salaise-sur-Sanne : le premier bilan

Après avoir travaillé pendant un an sur l’accueil d’activités nouvelles et la gouvernance de la sécurité,
3 propositions ont été faites aux élus lors d’une réunion avec le maire et l’adjointe à l’urbanisme.  

1. Approfondir le diagnostic

RESIRISK a posé les premières bases d’un diagnostic. Le risque de non renouvellement des commerces existe du fait de la complexité de la réglementation PPRT. Des entreprises ont déjà décidé de partir de la commune.
Toutefois, le PPRT n’est pas la seule raison qui explique ces départs. La qualité du traitement des espaces urbains est en question, de même que le manque de lisibilité sur le plan marketing. Les entreprises ont besoin de savoir pourquoi il est pertinent de s’installer à cet endroit plutôt qu’un autre.
Recommandations : il a été recommandé à la commune de commander une étude prospective plus poussée sur la santé économique des entreprises et les perspectives de développement afin d’établir une stratégie d’accueil des entreprises et un aménagement peut-être plus qualitatif de la zone. A ce stade, le constat dans le cadre de RESIRISK est que les entreprises qui ont participé au travail ne sont pas prêtes à voir un autre développement commercial que celui issu du secteur tertiaire, qui consiste à accueillir plus de personnes.

2. Soutenir la création d’une association d’entreprises

Lors des séminaires de travail, les entreprises ont exprimé leur souhait de se regrouper au sein d’une association afin d’être représentées notamment dans les CSS, d’entamer des démarches de mutualisation, etc. Nous les avons accompagnées dans cette démarche en créant des ponts avec la fédération Solen et le GIE qui gère la plate-forme de Roussillon.
Recommandations : ces liens doivent perdurer dans le temps pour une meilleure compréhension des phénomènes dangereux et des moyens de s’en protéger.

3. Initier un suivi de la mise en œuvre du PPRT

Il semble essentiel de piloter le suivi du PPRT à l’échelle intercommunale.
Recommandations : une instance de pilotage pourrait réunir, deux fois par an, les représentants des industriels, de la ZIP, des deux communes concernées et de l’intercommunalité. L’organisation régulière de réunions entre commune et intercommunalité paraît également indispensable pour traiter l’instruction des dossiers de demande d’urbanisme et construire ainsi une vision partagée du développement économique.

RESIRISIK a également proposé aux élus de Salaise

La création d’outils de suivi des ERP : l’objectif est d’avoir une vision en temps réel et de faciliter la reprise d’ERP sans augmenter les enjeux globaux de la zone. En effet, le règlement PPRT impose que, dans la zone bleu foncé (B), « la capacité d’accueil de l’ERP souhaitant s’implanter devra être égale ou moindre que celle(s) de l’(ou les) ERP cessant leur activité(s) (effectif public égal ou moindre par rapport à un ERP antérieur, selon mode de calcul des effectifs ERP réglementés par le code de la construction et de l’habitat,CCH) ».

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13/05/16

Bienvenue à la CCI de Lyon métropole !

La CCI Lyon de Lyon métropole Saint-Étienne Roanne devient partenaire de RESIRISK.

Ce partenariat repose sur un besoin commun de mieux informer les entreprises avec l’ambition de leur proposer un accompagnement adapté.

Sur les différents sites pilotes RESIRISK, la CCI est déjà force de proposition pour favoriser la représentation des entreprises. L’association ADEIR du Pays Roussillonnais, portée par la CCI du Nord Isère, pourrait regrouper des entreprises riveraines de sites Seveso seuil haut. 

cci


21/04/16

Ça se confirme

A mi-parcours du projet RESIRISK, ce qui était pressenti au « démarrage » se confirme et des champs d’action nouveaux apparaissent. Voici 3 constats clés.

1

La mise en œuvre des PPRT conduit les parties prenantes à travailler ensemble. Le travail partenarial et transversal n’est plus une option. Par exemple, les collectivités qui ont la compétence du développement économique, doivent travailler avec les communes où sont situées les entreprises riveraines. Les chargés de mission économique, en contact direct avec les entreprises, devraient être associés à la mise à jour des plans communaux de sauvegarde. Du côté des services de l’État, la DIRECCTE et les SDIS sont désormais des acteurs ressources incontournables pour permettre aux chefs d’entreprises de répondre à leurs obligations de protection des salariés.

2

Face aux PPRT, l’attitude des entreprises riveraines est variable. Elles sont « remontées », inquiètes, conscientes du besoin de protection ou créatives pour trouver des solutions. Mais toutes expriment un besoin de méthode, d’outils et d’informations claires sur le cap à tenir. Le travail lancé par RESIRISK a donné lieu, sur un site pilote, a un besoin d’inscrire dans la durée l’accompagnement des collectivités et des entreprises et de mieux faire connaître les expériences de terrain.

3

L’information préventive des entreprises riveraines représente un nouvel enjeu d’amélioration pour les sites Seveso seuil haut.

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Tableau d’avancement du travail sur les sites pilotes

24/03/16

Du petit lait…

Au quotidien, toutes les entreprises font face à des risques multiples. Depuis quelques années, ces risques évoluent en permanence et se cumulent : incendie, malveillance, risques climatiques, cyber-risque (top 3 des risques pour les chefs d’entreprises) auxquels s’ajoutent les risques liés à la consommation, la santé, l’environnement, le préjudice écologique dans le cadre de la loi biodiversité, etc. Le risque de mise en cause de la responsabilité de l’entreprise est « la dynamique la plus forte » aujourd’hui.

C’est le constat formulé par Stéphane Penet, direction des assurances de biens et de responsabilité de la Fédération française des sociétés d’assurances lors des 2èmerencontre de la sécurité civile organisée par l’IFRASEC le 23 mars. Il a  rappelé que, face à ce phénomène nouveau de cumul, les grandes entreprises ont les moyens de se protéger contrairement aux plus petites qui sont pourtant exposées de la même façon.

Un chef d’entreprise, quand il lance son activité, est formé dans un domaine précis. Pour  gérer des risques collatéraux auxquels il ne est pas préparé et maintenir la compétitivité de sa structure, voire sa survie, il a besoin d’être accompagné et outillé.

 


09/03/16

Stratégie d’atténuation ou stratégie d’adaptation aux risques ?

RESIRISK se situe dans des mouvements de pensées et d’actions qui dépassent le simple cadre national. Ils sont à l’œuvre sur d’autres territoires et donnent naissance à ce qu’il convient d’appeler des « territoires résilients ».

La singularité du projet est de se référer à deux logiques d’actions qui généralement s’opposent. Les auteurs de Résiliences* ont parfaitement décrit les deux logiques qu’il souhaite relier :
> une stratégie, portée par l’État, fondée sur l’anticipation, qualifiée d’atténuation du risque. Elle consiste à déployer un éventail d’outils techniques, juridiques, administratifs, pour circonscrire le risque et empêcher ou limiter la crise. Ce type de stratégie repose sur l’idéal de maîtrise associé à la modernité, avec la définition, a priori, d’actions sur les causes dans le but de garder le contrôle des effets ;
> une stratégie fondée sur la résilience, ouvrant la voie au traitement d’événements imprévus et incertains, qualifiée de stratégie d’adaptation, mettant l’accent sur l’autonomie des individus et les capacités d’auto-organisation et déplaçant, de fait, la responsabilité de la gestion des risques vers les acteurs de terrain.

Un essai RESIRISK est en cours de rédaction sur cette thématique. Il a pour objectif d’expliquer le concept de la résilience. La sortie de l’ouvrage est prévue pour les assises des risques technologiques. Il sera édité par le CEREMA et co-écrit par Sandra Decelle-Lamothe, coordinatrice de RESIRISK et Claudia Basta, chercheur à l’université du Wur.

*Resiliences sociétés et territoires face à l’incertitude, aux risques et aux catastrophes, sous la direction de Magali Reghezza-Zitt et Samuel Rufat, ISTE Editions

 


03/03/16

Matière grise !

RESIRISK met tous ses partenaires au travail pour adapter ses productions (guides, formations, etc.) au plus près des besoins.
Le 3 mars, Sandra Decelle-Lamothe a réuni, pour la deuxième fois, le comité éditorial qui accompagne et oriente la production des ResiGuides.

Françoise Rossignol, maire de Dainville, nous a permis de maintenir le cap  ! Elle est venue accompagnée de David Petit, DGS de Dainville et Daniel Billet, directeur du développement économique et emploi à la communauté urbaine d’Arras.
Les autres sites pilotes étaient représentés par Gilles Brocard (chargé de mission risques de la Métropole de Lyon), Blandine Crousier (en charge du développement économique à la communauté de communes de la vallée du Garon) et Justine Menguy (en charge des questions de sécurité à Salaise sur Sanne).
La Caisse des dépôts était représentée par Guillaume Bonneville, directeur territorial bancaire, la région Rhône-Alpes par Karine Forest, le SPIRAL par Lydie Bosc et AMARIS par Sandra Decelle-Lamothe, Danielle Sauge-Gadoud et Delphine Favre.
Mickaël Bentley du CEREMA et Isabelle Charpin (APORA) n’étaient malheureusement pas disponibles.

Cette séance a permis de prioriser la rédaction et la parution des Resiguides. La priorité a été mise sur les outils à destination des développeurs économiques des collectivités et des chefs d’entreprises.

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26/02/16

RESIRISK en poste d’observateur lors d’un exercice PPI

Une première pour les entreprises riveraines du site ADG à Saint-Genis-Laval et Chaponost :
le 11 février, elles ont été associées à un exercice PPI.

Les deux communes concernées ont eu pour mission de les informer de l’exercice afin qu’elles prennent des mesures de mise à l’abri des personnes au travail ce matin-là. RESIRISK était là en tant qu’observateur. Nous retenons de cet exercice que bon nombre d’entreprises ne connaissent pas les consignes de sécurité.

Témoignage d’une entreprise riveraine

« Nous avons entendu une sirène autour de 9h03 puis une autre série dix minutes plus tard. Nous avons été incapables de déterminer si c’était les mêmes. La première était légèrement plus sourde que la seconde (PPI) qui n’est elle-même audible que depuis l’extérieur et le hall d’accueil. Aucun salarié ne s’est inquiété de ces sirènes. Nous avons déroulé un scénario d’accident et fait émerger trois points principaux :

1. le besoin de mettre en place un relais de détection de la sirène PPI d’ADG. Or, la sirène POI est quasiment aussi forte que la PPI. Comment les distinguer ?
2. le besoin de disposer d’un kit à mettre dans la salle de mise à l’abri (radio avec pile, téléphone filaire, jeux de cartes, etc.)
3. l’identification de l’espace de mise à l’abri dans la cantine. Avec cette configuration, il reste à caler l’organisation de l’évacuation car tous les salariés ne pourront pas passer par le goulot d’étranglement qui mène à cette salle en même temps. »

Suites à donner dans RESIRISK

Cet exercice et les témoignages recueillis nous donnent du pain sur la planche ! Pour la démarche RESIRISK, cela tombe à pic. En septembre dernier, nous avons réuni un groupe de travail sur la thématique de l’optimisation de la gestion de crise. Ce groupe est composé du SDIS, de cinq entreprises riveraines, de la responsable HSE d’ADG, des chargés de mission risques/économie/sécurité des communes concernées. Lors de la prochaine réunion, il aura pour mission de tirer des leçons sur l’amélioration de la gestion de crise et de voir en quoi les entreprises peuvent améliorer leurs pratiques.

Comme pour les autres sujets de RESIRISK, ce travail donnera lieu à un guide de bonnes pratiques qui sera diffusé au niveau national et qui s’appuiera sur l’expérience de terrain.

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19/02/16

Clarifier les fonctions urbaines pour accueillir des activités ciblées

La presqu’île d’Ambès est très contrainte par les risques naturels et technologiques. Comme sur les autres sites pilotes de RESIRISK, il y a un risque de départ d’entreprises si les acteurs concernés (commune, Bordeaux métropole, Port de Bordeaux, État, chambres consulaires) ne définissent pas de stratégie commune.

Kévin Subrenat, maire d’Ambès, en a bien conscience et mesure les enjeux pour sa commune. C’est pourquoi il a souhaité qu’une stratégie d’aménagement soit définie afin d’identifier les typologies d’entreprises à accueillir sur ce territoire.

ambesEn décembre, l’équipe RESIRISK a présenté une  proposition d’esquisse de projet urbain. Comme l’a remarqué M. Villard, adjoint au patrimoine de la commune d’Ambès, elle renvoie à une dynamique économique que la commune a bien connue. La répartition des fonctions du territoire était claire entre l’industrie, l’agriculture-loisirs et le village. Aujourd’hui, si l’on n’y prend garde, le territoire risque de se morceler, de voir apparaître des friches et, au final, une perte d’attractivité et d’activité.

 


Mesures organisationnelles dans une entreprise riveraine

L’entreprise Lafon technologie compte plus de 100 salariés exposés au risque toxique du fait de l’activité de l’entreprise Seveso voisine, Cerexagri.

Pour rappel, cette entreprise a un projet d’agrandissement qui donne lieu à la réalisation de 3 salles de confinement (une par étage). Un travail de retour d’expérience est réalisé, dans le cadre de noter projet, en lien avec l’architecte en charge des travaux. Lors de nos rencontres, le chef de l’entreprise Lafon Technologies a exprimé son besoin d’approfondir la notion demesures organisationnelles.

Ce travail sur les mesures organisationnelles a été réalisé avec l’équipe RESIRISK, le SDIS, Cerexagri, l’entreprise Lafon Technologies,  la commune de Bassens et la Métropole bordelaise. Le 2 décembre dernier, les représentants du service hygiène et sécurité de l’entreprise Lafon Technologies ont conclu que la démarche RESIRISK leur a permis de se rapprocher de Cerexagri. « Il n’y avait aucune communication entre les deux entreprises ».

Une visite de Cerexagri a été organisée avec pour objectif de faciliter la mise en place de procédure et d’instructions pour former et sensibiliser le personnel de Lafon Technologies. Le rapprochement du SDIS a également permis de prendre en compte des remarques sur l’organisation des secours.  

L’année 2016 sera consacrée à la formation et à la sensibilisation des salariés. Le livret d’accueil a déjà été actualisé et il est prévu d’avoir une formation pour les nouveaux arrivants. Pour le SDIS, la mise en place d’un Plan d’intervention Interne reste une nécessité pour les entreprises riveraines des sites Seveso seuil haut.

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