Plates-formes : voir plus loin

10/01/19

Une mission gouvernementale a été lancée pour favoriser le développement des territoires industriels. Le renforcement de l’animation de ces territoires est l’un des dispositifs qui sera déployé. Cela va dans le sens d’un intérêt porté à la gouvernance des zones industrielles, formalisé par la reconnaissance d’un statut juridique pour les plates-formes industrielles.

La mission Territoires d’industrie, lancée à l’automne 2018 par le Gouvernement avec le soutien du CGET et de la Direction générale des entreprises, a pour objet d’accélérer le développement des territoires à forts enjeux industriels. Ainsi, 124 territoires, identifiés par les régions et intercommunalités comme présentant une identité et un savoir-faire industriels, bénéficieront d’un accompagnement spécifique de la part de l’État. Celui-ci se traduira par une concentration de moyens humains et financiers : 1,3 milliards d’euros seront investis dans des dispositifs en faveur de la redynamisation du tissu industriel, du soutien à l’emploi local et à l’innovation, et à la simplification des démarches administratives des entreprises.

Parmi les leviers d’actions identifiés dans le cadre de cette mission, figure le renforcement de l’animation et de l’ingénierie déployée sur certains territoires. Les réflexions ont en effet été nourries par les exemples de sites plates-formes PPRT disposant déjà d’une animation, tels que la plate-forme PIICTO à Fos-sur-Mer, ou encore sur la plate-forme du Havre, où l’association Synerzip-LH porte des projets collectifs entre les entreprises. La mise en place d’une gouvernance et de moyens dédiés est perçue comme un facteur d’attractivité pour les PME. Elle permet en effet de faciliter la mutualisation de moyens, d’équipements et de statuts, et est donc source d’économies d’échelles. 

Pour les plates-formes industrielles, une nouvelle étape est en cours depuis leur reconnaissance dans la loi PACTE. L’objectif est de pouvoir reconnaître réglementairement l’existence de ces biotopes et d’aller plus loin vers une approche la plus unifiée possible des plates-formes, y compris sur le plan administratif. Les acteurs peuvent désormais s’appuyer sur un support législatif. Les décrets d’application devraient être travaillés en 2019.

 

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