L’entreprise Lafon investit pour protéger ses salariés.

06/03/15

_PC6 - Insertion

L’entreprise Lafon Technologies, l’une des trois filiales du groupe industriel français Madic, est située face à l’entreprise CEREXAGRI à Bassens.

Ses 140 salariés sont donc exposés aux risques toxique et de surpression générés par leur voisin.

L’entreprise connaît bien les enjeux de la sécurité. En effet, elle place l’objectif « zéro accident » au cœur de son action : elle a développé un système de management de la sécurité aujourd’hui complet et mature, basé sur la prévention. Une grande partie de son activité s’appuie sur la conception et la fabrication de solutions destinées à la distribution d’énergie pour les véhicules (carburant, biogaz, électricité), c’est-à-dire de produits inflammables ou très énergétiques dans des appareils utilisés par le grand public. La sécurité globale et la formation des exploitants est donc là aussi au cœur de ses actions.

Dans le cadre d’un projet d’extension important de son site de Bassens, LAFON a intégré les exigences de sécurité liées à ce risque, c’est-à-dire créér des salles de confinement et prendre en compte la résistance à la surpression du bâti.

images Lafon

Ces deux points représentent un poste budgétaire important, lié à un risque extérieur à l’entreprise, sans gain de productivité ou effet sur la satisfaction client, et sans possibilité de financement externe ou d’aide. Hors le cadre d’un projet d’investissement important sur le site, ce point aurait pu être un frein important dans la décision. Monsieur Ourry, directeur général de l’entreprise, précise que les salles de confinement et le travail sur le bâti ne suffisent pas : il est indispensable de préparer les hommes pour réagir vite et efficacement en cas de crise. L’entreprise souhaite donc aller plus loin dans le travail de préparation des salariés à l’organisation des secours.

La première réunion de travail de RESIRISK, qui s’est tenue le 3 mars, a permis d’établir des liens entre l’entreprise et les acteurs de la gestion des risques. Parmi les 22 personnes réunies pour échanger sur ce retour d’expérience (monsieur Turon, maire de Bassens, les services de l’État, des agents de Bordeaux Métropole, le SDIS, l’équipe RESIRISK), tous étaient très soucieux de favoriser la protection des personnes. Le SDIS a bien entendu cette demande.
L’objectif pour l’entreprise est d’écrire le process de réaction en cas d’alerte et mettre en place les premiers exercices. Pour les acteurs de la gestion des risques, s’organiser avec les entreprises situées autour des sites Seveso peut s’avérer très utile. La commune a, quant à elle, souligné l’intérêt de travailler sur les mesures organisationnelles.

La prochaine réunion du groupe de travail RESIRISK approfondira plusieurs sujets qui concernent directement l’entreprise et ses voisins :
– l’implication des entreprises voisines des sites Seveso dans la préparation à la crise,
– l’implication des instances du personnel dans cette préparation.
L’objectif est d’apporter des conseils et préconisations appropriées, qui pourront être mis en œuvre par les acteurs concernés.

A suivre…